La start-up toulousaine Road Light (chiffre d'affaires non communiqué) a créé un système lumineux semblable à celui d’une voiture qui se fixe via un harnais sur le dos des motards, des cyclistes ou des conducteurs de trottinettes. Baptisé Clic-Light, ce dispositif augmente leur sécurité sur la route. L’unité de signalisation du produit comprend les clignotants gauche et droit, le feu de freinage, le feu de position, le feu de brouillard et les feux de détresse. Une télécommande sans fil, qui s’attache au guidon des deux-roues, synchronise le Clic-Light avec leurs feux arrière. Depuis peu, la start-up commercialise aussi un sac à dos réfléchissant sur lequel le Clic-Light vient s’intégrer par le biais d’un scratch.
Équipements en libre-service
Après une première tentative infructueuse au milieu des années 2000, l’entrepreneur niçois Mohamed Ait El Hadj a repensé le produit lors de son arrivée à Toulouse en 2015. En juin 2017, il s’est associé à une famille d’investisseurs issue de la grande distribution pour redonner vie à son projet. Seul aux commandes de la société, il s’appuie pour l’instant sur des partenaires externalisés, dont un directeur de marque, un cabinet de conseil en propriété intellectuelle et un bureau d’études basé en Angleterre, par l’intermédiaire duquel il fait fabriquer le Clic-Light à Shenzen (Chine). “J’ai essayé de trouver des partenaires industriels en France, à un prix raisonnable, de façon à permettre de faire un minimum de marge pour entrer en grande distribution, mais ce n’était pas faisable, raconte-t-il. En fabriquant en Asie, nous générons des bénéfices pour réinvestir dans l’entreprise, grossir et embaucher en Occitanie.” Le conseil régional soutient d’ailleurs la start-up dans son développement. “Nous avons le potentiel de sortir un produit innovant chaque année pendant dix ans”, assure Mohamed Ait El Hadj.
Le business model de Road Light prend la forme d’un triptyque. Le premier volet repose sur le système classique de marge sur les ventes. Le deuxième, pour lequel l'entreprise cherche “plusieurs millions d’euros” auprès de nouveaux investisseurs, consiste à installer des équipements en libre-service pour les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes dans des distributeurs, à la manière des boîtes à colis d’Amazon. “Ce système adapté à la location comprendra aussi un casque gonflable, des gants, un gilet haute visibilité… Le client sera facturé au temps d'utilisation via une application”, décrit le dirigeant.
Membre du programme Amazon Launchpad
Le troisième volet s’appuie sur une plateforme en ligne de parrainage entre utilisateurs. “L'inscription, gratuite, permet d'obtenir des coupons contenant un code personnel. Lorsqu’une personne achète un Clic-Light sur notre site en saisissant votre code, elle a une réduction, et à chaque fois que votre code est utilisé pour une vente, vous gagnez un point, jusqu'au remboursement de la valeur d’achat de votre équipement”, détaille Mohamed Ait El Hadj. Le dispositif va être étendu aux moto-écoles, avec lesquelles il entend nouer des partenariats.
Road Light s’apprête par ailleurs à signer un contrat avec “l’un des plus gros distributeurs européens d’équipements de cycles et motocycles”, annonce le dirigeant. L’entreprise, qui a participé au CES de Las Vegas à cinq reprises, a intégré le programme Amazon Launchpad, spécialement destiné aux start-up innovantes.
