La société ébroïcienne de diffuseurs de fragrances, Sensorys, élargit son champ d'action et s'attaque aux véhicules roulants. Le système a déjà fait ses preuves dans des stations de la RATP, de la RTM à Marseille et à la gare du Nord à Paris, mais installer des diffuseurs de parfums dans des bus est une première en France.
Un compresseur réalisé par Servaly
« Nous avons été séduits par le caractère innovant du système », reconnaît Ludovic Guignard, responsable Projets Développement et Qualité à Trans Urbain. Le projet est le résultat d'une collaboration locale réussie entre plusieurs sociétés : outre Trans Urbain, la société Sensorys, à l'origine de l'initiative, s'est adjoint la collaboration de la société Servaly (12 salariés ; 700 K€ de CA), basée à Grossoeuvre (27) et spécialisée dans l'assemblage mécanique et le câblage électrique et électronique. « Notre tâche a été de réaliser un compresseur qui ne fasse pas trop de bruit pour ne gêner ni les conducteurs, ni les passagers. Le système, installé dans le voussoir du véhicule, est câblé sur le tableau électrique du bus », explique Valéry Dajon, directeur de Servaly.
Un parfum de propreté
C'est un parfum de propreté qui a été choisi par Trans Urbain afin « d'améliorer le confort du voyageur au travers d'une odeur agréable et accroître sa sensation de bien-être pendant son transport ». La technologie n'a pour autant pas été simple à mettre en place avant de trouver le système idéal. Ouverture fréquente des portes et des fenêtres, risque de bouchons, autant de contraintes qu'il fallait prendre en compte.
Le diffuseur calé sur l'ouverture des portes
« Nous ne pouvions pas installer un compresseur qui diffuse la fragrance en permanence dans le bus. D'où l'idée de caler le déclenchement de la diffusion du parfum sur l'ouverture des portes. Le flux des passagers permet de répartir le parfum dans tout le véhicule », confirme Jérôme Amiot, directeur commercial de Sensorys. Cinq à dix secondes de parfum sont diffusées, à raison d'un diffuseur par bus « simple » et deux pour les véhicules articulés. La maintenance est assurée par l'équipe de Sensorys. « La proximité avec Servaly nous permet d'être hyper réactifs, c'est tout l'avantage de travailler avec des partenaires locaux », se félicite Jérôme Amiot, en ajoutant que le parfum vient lui-même de France (Grasse).
Un premier test en décembre
Le système a été testé pendant une semaine sur cinq bus au mois de décembre. Une enquête a ensuite été diligentée auprès des conducteurs et des passagers : « Nous avons des retours très positifs des uns et des autres », confirme Ludovic Guignard. Huit véhicules sont aujourd'hui équipés et deux véhicules supplémentaires le seront au printemps prochain.
Trans Urbain espère bien, à terme, équiper les quarante-deux véhicules de son parc. L'opération semble déjà faire des émules puisque Trans Dev et Keolis ont d'ores et déjà déclaré être intéressés par cette technologie.
