Le cimentier Lafarge, associé à Etarès et Ikos (groupe Lhotellier) annonce pour 2011 la mise en service d'une unité de production de combustibles de substitution à partir de déchets «non dangereux». Dix millions d'euros! C'est le montant de l'investissement programmé par le groupe cimentier Lafarge et ses associés, Etarès et Ikos, pour la mise en service en 2011 d'une unité de fabrication de combustibles de substitution à partir de déchets non dangereux. Cinq millions sont investis pour la plateforme Coderes, société issue du partenariat entre Lafarge (51%), Etarès (40%) et la filiale environnement du groupe normand Lhotellier, Ikos (9%), et cinq autres directement par le cimentier français pour un atelier de stockage/injection de déchets broyés.
40.000t de déchets valorisés chaque année
Installé sur le site d'Etarès à Gonfreville l'Orcher, à une dizaine de kilomètres de l'usine havraise de Lafarge qui en sera l'utilisateur et bénéficiaire unique, Coderes doit permettre à compter de 2011 la valorisation de 40.000 tonnes par an de déchets destinés à venir en substitution de combustibles fossiles. Une opération exemplaire, selon Lafarge, d'une démarche «d'écologie industrielle» dont se revendique le groupe cimentier qui recycle aujourd'hui dans son usine de Saint-Vigor auHavre «des déchets locaux d'activités industrielles et ménagères». Avec le projet Coderes, ce sont les déchets jusque-là enfouis sur les sites d'Ikos à Fresnoy Folny et Etarès sur la zone portuaire duHavre qui sont destinés à être valorisés. Pour Ikos, l'opération s'inscrit dans une stratégie globale de «développement de la valorisation énergétique et de valorisation matière», explique un porte-parole de l'entreprise. Quant à Etarès, le projet Coderes lui ouvre des perspectives d'élargissement de «ses activités de traitement et de valorisation des déchets en synergie avec son activité existante de recyclage et d'enfouissement».
G.D.
