Avec Natureplast, les bioplastiques se renouvellent à l'infini
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Avec Natureplast, les bioplastiques se renouvellent à l'infini

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À Ifs, dans le Calvados, Natureplast poursuit son développement et travaille sur un nouveau projet ayant pour but de développer des nouveaux matériaux plastiques biodégradables en valorisant des dérivés et coproduits issus des productions agroalimentaires.

Natureplast a fait l’acquisition, début 2021, d’une ligne industrielle de broyage, micronisation et tamisage de divers types de coproduits — Photo : Isabelle Evrard

Depuis la création de son centre de R & D Biopolynov en 2010, l’entreprise Natureplast, basée à Ifs dans le Calvados et spécialisée dans les bioplastiques, développe des projets innovants et écologiques de nouveaux bioplastiques fabriqués à partir de ressources végétales annuellement renouvelables, et/ou biodégradables et compostables. 
Après avoir développé le projet Coproplast (valorisation dans le secteur de la plasturgie d’écoproduits normands issus des activités de la coopérative Agrial, NDLR), puis le projet Seaplast sur le recyclage des coquillages et des engins de pêche, Natureplast finalise un nouveau projet Algriplast (2019-2022) axé sur des écoproduits ou déchets issus des entreprises locales. "Nous travaillons notamment sur les algues avec Algaïa, une entreprise de Saint-Lô, mais aussi sur les céréales avec Agrial, le laboratoire normand Olvéa, l’université de Caen et le pôle UniLaSalle de Rouen. Avec un objectif : utiliser ces déchets comme matières premières pour en faire un nouveau polymère", explique Guillaume Lebouteiller, responsable technique et des projets collaboratifs. L’enveloppe consacrée à ce projet s’élève à 1,2 million d’euros.

Semelles en coquilles Saint-Jacques

La valorisation des coproduits permet à NaturePlast de travailler sur le concept d’économie circulaire. À cette fin, aidée financièrement par la Région Normandie et l’Ademe, l’entreprise a fait l’acquisition, début 2021, d’une ligne industrielle de broyage, micronisation et tamisage de divers types de coproduits tels que les coquillages, les fibres végétales (lin, bois, noyaux, cuir, coton…) . "Ces équipements ont des débits de quelques dizaines à quelques centaines de kg par heure en fonction du coproduit et de la taille de particule recherchée. Nous pouvons ainsi fournir des granulés de matières premières qui serviront ensuite à créer des objets en bioplastique", commente Thomas Lefèvre, fondateur et président de Natureplast.

Ainsi, les granulés de Natureplast ont-ils servi à fabriquer des semelles à partir de coquilles Saint-Jacques ou de noisettes, de la vaisselle à partir de noyaux de fruits… "Notre objectif est d’incorporer des coproduits ou des déchets locaux dans différents polymères dans le cadre de l’économie circulaire et de la valorisation des déchets. Par exemple, on récupère le marc de café chez les cafetiers pour en faire des seaux à champagne", ajoute le dirigeant.

Chiffre d’affaires doublé en deux ans

Natureplast accompagne également les industriels, pour les aider à concrétiser leur projet d’innovation. "Ce peut être des petites structures comme de grands groupes tels que Danone, Nestlé, LVMH", ajoute Thomas Lefèvre. "Nous disposons du portefeuille de matières premières et composés biosourcés et / ou biodégradables le plus large en Europe".

Natureplast enregistre un beau développement depuis dix-huit mois, avec un effectif presque multiplié par deux (de sept à quinze collaborateurs) et un chiffre d’affaires passé de 900 000 euros à 1,8 million d’euros (dont un tiers à l’export en Europe). Fort de cette croissance, l’entreprise déménagera à Mondeville, d’ici 2022, dans un nouveau bâtiment de 1 000 m2 soit le double de la surface actuelle.

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