Arnauld Daudruy : « La réunification des Medef normands, c'est plus d'efficacité »
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Arnauld Daudruy président du Medef Normandie Arnauld Daudruy : « La réunification des Medef normands, c'est plus d'efficacité »

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Premier président du nouveau Medef Normandie, Arnauld Daudruy explique cette mutualisation de moyens entre les deux organisations patronales régionales (Haute et Basse-Normandie) pour plus d'efficacité. À l'approche des élections régionales, le Medef Normandie propose un Livre blanc avec huit priorités pour l'attractivité et la compétitivité du territoire.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le Journal des Entreprises : Les Medef de Haute et de Basse-Normandie sont unifiés depuis mars dernier. Comment ce rapprochement est-il né et pour quels résultats ?

Arnauld Daudruy : On ne peut pas avoir un discours depuis des années sur nos élus et le millefeuille administratif et ne pas être nous-mêmes exemplaires et accompagner les mouvements de réformes nécessaires. La réunification de la Normandie va permettre de combler un problème de taille critique du territoire. Nous avions ce même problème aux Medef de Haute et Basse Normandie. L’unification nous permet de disposer d’une capacité de moyens plus forte pour plus d’efficacité.

Y a-t-il eu des réticences ?

A. D. : Il y a eu une forte volonté des Medef régionaux et territoriaux pour cette union. Pour ce qui est des questions d’enjeux de pouvoirs, les deux présidents quittaient leurs fonctions, ne souhaitant pas se représenter. Il a donc été d’autant plus simple de mener une fusion avec deux présidents qui n’avaient pas intérêt à faire traîner les choses.

Vous avez choisi de baser votre siège à Honfleur. La capitale désignée de la Normandie étant Rouen, était-ce le bon choix ?

A. D. : Le choix du siège a été l’un des principaux point de friction entre nous. Où s’installer ? En Haute ou Basse Normandie ou à la croisée des chemins ? En mars dernier, la capitale n’était pas encore choisie alors nous avons opté pour l’entre-deux. Certains réticents sur le choix de Honfleur se sont ravisés et une unanimité s’est établie, notamment au sujet des trajets. Ce choix central aura d’autant plus de sens si la préfecture est installée à Rouen et le Conseil régional à Caen. On peut d’ailleurs se poser la question des déplacements du futur président de la grande région sur un si grand territoire. Ce qui n’est pas notre cas puisque nous avons six représentations locales grâce aux Medef territoriaux.

À l’approche des élections régionales vous plaider pour la création d’un Conseil de chefs d’entreprise au sein de l’institution. Quel serait son rôle ?

A. D. : La création de la richesse et de l’emploi ce sont les entreprises. Dans le domaine des compétences économiques, de l’accompagnement et du développement des entreprises ainsi que dans celui de la formation, il nous semble essentiel qu’un contact permanent et privilégié soit noué avec des entrepreneurs sur lesquels la future gouvernance du Conseil régional pourra compter. Pour ce qui est de sa composition nous souhaitons des chefs d’entreprise en activité et issus des représentations patronales représentatives comme le Medef, la CGPME ou encore l’UPA. Des personnes qui doivent avoir du réseau et fassent remonter des informations du terrain. Une dizaine de membres permettrait d’être efficace. Une structure simple et informelle réunie en amont de toute décision d’importance pour la Normandie. Un outil de connexion au monde économique avec l’idée que les pourvoyeurs de recettes fiscales doivent aussi être des décideurs.

Vous proposez un Livre blanc pour l’attractivité et la compétitivité de la Normandie. Quelles sont vos principales priorités ?

A. D. : Nous avons huit priorités : réussir la fusion, exemplarité dans la gestion des deniers publics, infrastructures, financement et développement des entreprises, formation, emploi et apprentissage, transformations digitales des entreprises, appliquer la démarche RSE à la région Normandie ! Parmi celles-ci, l’une des grandes attentes est celle du ferroviaire avec la future LGV ou ligne à grande vitesse mais aussi l’aéroport régional unique. Je veux souligner qu’au premier janvier 2016, la Normandie sera la seule région à n’avoir ni LGV ni aéroport international !

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