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Le chantier naval Escale Technique pousse les murs en mars
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Le chantier naval Escale Technique pousse les murs en mars

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Le chantier naval Escale Technique va acquérir auprès de son voisin Papa Pique et Maman Coud, 2 500 mètres carrés d'emprise foncière dont 400 mètres carrés de surface couverte. Un agrandissement qui va lui permettre de porter sa capacité de stockage d'une centaine de bateaux à plus de 200 dès 2019.

Grâce à l'agrandissement, le chantier naval morbihannais Escale Technique va pouvoir "aménager un espace de type 'yacht club' plus qualitatif, ce qui constituera un vrai plus", se réjouit le dirigeant Grégoire Suquet — Photo : DR Escale Technique

Le chantier naval Escale Technique (stockage de bateaux, mécanique marine, manutention) pousse les murs à Saint-Philibert (Morbihan). La société de 5 salariés, reprise en 2014 par Grégoire Suquet, acquiert en mars l’un des deux bâtiments de bureau de son voisin Papa pique et maman coud (PPMC) qui cherche à ouvrir, à la place, un site logistique dans la région d’Auray. Par cette acquisition, Escale Technique va ainsi pouvoir passer d’une capacité de stockage d’une centaine de bateaux à environ 200, et même près de 300 après une prochaine réorganisation interne.

Le chantier naval agrandit ainsi son emprise passant de 9 000 m² actuels à 10 500 m² (les surfaces de bâtis passant de 2 000 à 2 400 m²). « C’est une opportunité idéale pour nous car la zone de Kerran est pleine. Nous avions cherché à nous agrandir, jusqu’ici en vain. Cela permet de garder toute l’activité sur le même site », se réjouit Grégoire Suquet. Le stockage est en effet déterminant pour générer du chiffre d’affaires, car les propriétaires de bateaux confient ensuite assez naturellement l’entretien, les mises à l’eau et les sorties.

Un espace de type "yacht club" qualitatif

Cet agrandissement va d’ailleurs se traduire courant 2019 par le recrutement de deux mécaniciens de marine en plus des cinq autres salariés. La croissance du chiffre d’affaires est d’ores et déjà de 15 % par an depuis cinq ans. Il s’élève à 450 000 euros en 2018 et est attendu à 550 000 euros fin 2019. L’impact de l’extension va donc très rapidement se faire sentir. « Nous allons aménager un espace de type 'yacht club' plus qualitatif, poursuit le dirigeant du chantier fondé il y a une vingtaine d’années. Cela devient un vrai plus. »

Rester spécialisé

Le yachting est une tendance de fond. On assiste à une montée en gamme chez les propriétaires, qui confient toute la maintenance de leurs bateaux. Des bateaux dont les dimensions repartent à la hausse. « La moyenne du parc se situe aux alentours des 8,50 mètres. » Elle est déjà aux alentours des 10-12 mètres chez les nouveaux entrants, observaient encore récemment les organisateurs du salon nautique Mille Sabords. Cette tendance devrait donc peu à peu se vérifier dans les travées des hivernages et des chantiers navals de plaisance. Elle pallie le vieillissement de la clientèle, les trentenaires et quadras se tournant davantage vers la location. « Il faut s’adapter aux évolutions du marché. Dans notre cas, la maintenance mécanique et la manutention sont importants. Nous préférons rester spécialisés et travailler avec des partenaires qui, eux, sont spécialisés dans la stratification par exemple. »

L’extension va permettre aussi de lisser l’activité en boostant les sorties d’eau et l’entretien d'automne-hiver et l’entretien et les mises à l’eau au printemps, en plus du traditionnel rush dans le dépannage assistance de l’été.

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