C'est un ancien directeur technique et du développement de la pâtisserie industrielle qui vient de prendre les commandes des Crêpes et Galettes de Malansac, crées en 2002 par Patrick Le Galloudec. Et la petite histoire n'est pas vaine. Car, avec Crep'inov SARL, Gilbert Laudrin n'ambitionne aucunement de se cantonner aux produits « fort appréciés jusqu'à Vannes ou La Gacilly, d'où certains clients viennent s'approvisionner directement en magasin ». Et de s'expliquer : « L'opportunité de la reprise s'est concrétisée par son potentiel de développement. Sur un marché saturé mais bataillé, il faut savoir se différencier en apportant, en plus de la tradition, du mouvement. »
Dans cette perspective, l'entrepreneur devait lancer fin avril « de nouvelles gammes de crêpes, fourrées sous différentes formes et différentes saveurs ». En somme, un mélange savoureux de connaissances pâtissières... et de réseau, puisque « quelques uns des meilleurs ouvriers de France participent à la mise au point des recettes innovantes, goûtées par quelques grands chefs cuisiniers ».
Une comm' « percutante »
Gilbert Laudrin fait touiller le secret. Avant d'inaugurer, simultanément, ses gammes et son magasin dont il souhaite réduire la surface-de 65m² à quelque 20m²- après quelques travaux finalisés d'ici à cet été. «Pour une communication plus percutante», avance-t-il. Le crêpier se félicite déjà d'avoir accru son portefeuille clients de cinq nouveaux magasins. Qu'il compte enrichir de nouveaux réseaux de distribution nationaux, sous l'angle traiteur. En renouvelant, par exemple, la relation commerciale initiée avec une quinzaine de magasins La Tropézienne à l'occasion de la Chandeleur- 10 000 crêpes vendues -. Après un investissement immatériel estimé, selon nos sources, à 393 000 euros, l'entrepreneur a « des objectifs très ambitieux en matière de chiffre d'affaires» (ndlr, 290.000€ au 31/12/2008). Il privilégie la discrétion en période d'appréhension du marché concurrentiel et d'incubation, jusque dans les packagings restés fidèles aux précédents. Et il l'assure : « La recette doit rester la même car la clientèle locale y est sensible ». Une cinquième personne, dédiée à la production, a déjà rejoint l'équipe installée.
