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SCF lance sa propre marque de mobilier et d'accessoires écoresponsables
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SCF lance sa propre marque de mobilier et d'accessoires écoresponsables

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Connue pour livrer les maisons de luxe, avec ses rubans et cordons pour confectionner des robes, ses lacets de chaussures ou encore ses anses de sacs, la Société Choletaise de Fabrication (SCF) crée aujourd’hui sa première marque en propre : Made By Bobine. Une gamme de mobilier et d’accessoires, à la fois made in France et écoresponsables.

Olivier Verrièle, dirigeant de SCF — Photo : SCF (Société Choletaise de Fabrication)

La Société Choletaise de Fabrication (SCF) va tenter une première incursion sur un marché du B to C. Dans son usine de Beaupréau, cette PME de 45 salariés (2,5 M€ de CA 2020) affiche des savoir-faire traditionnels dans le textile, à la fois en tressage, tissage et tricotage. Entreprise du patrimoine vivant, elle aligne aussi bien des machines récentes que des métiers à tresser en bois datant de 1830… Mais jusqu’ici sa réputation s’étendait surtout auprès des maisons de luxe parisiennes, à qui elle livre rubans, cordons et dentelles entre autres, pour la confection de vêtements, des lacets de chaussures, des anses de sacs… Et elle s’est aussi fait connaître sur d’autres marchés B to B, en fournissant des sangles pour harnais de sécurité par exemple.

Le lancement de sa première marque en propre en 2021, baptisée "Made By Bobine", une gamme de mobilier et d’accessoires, constitue donc une vraie nouveauté. Une société (nommée BBM) a été créée pour l’occasion par le patron de SCF Olivier Verrièle, associé à quatre salariés.

Une première gamme de tabourets

Le premier produit est un tabouret doté d’une assise faite de cordes, réalisée par SCF, appuyée sur une structure en bois fabriquée par l’Atelier Jean Brieuc à Angers. Tabouret dont le prix devrait osciller autour 250 euros. "Une gamme d’accessoires verra le jour ensuite, dans les prochaines semaines : des lacets d’abord, puis un cabas fabriqué à partir des sangles de sacs recyclées, cousues de bord à bord. Ou encore des bracelets", liste Olivier Verrièle. Il s’agira de produits différents de ceux que fabriquent nos clients habituels".

Utiliser des savoir-faire français

Le fil rouge : de gammes 100 % made in France utilisant des savoir-faire rares (en sollicitant principalement des acteurs labellisés "entreprise du patrimoine vivant"). Avec une logique écoresponsable, par exemple en choisissant des matières premières bio, ou encore de la laine et du lin produits à proximité dans l’Hexagone. Olivier Verrièle s’intéresse notamment "à deux projets industriels visant à remettre en place des outils industriels d’extrusion du fil de lin". À noter que Made By Bobine aura aussi recours à des Esat à diverses étapes de son process (conditionnement, etc.).

Le crowdfunding pour se lancer

L’entreprise belloprataine s’apprête donc à défricher un nouveau marché. Afin de tester son premier produit, de recenser les questions des consommateurs et d’adapter son concept à la demande, Made By Bobine a commencé par lancer une campagne de pré-vente, au printemps, sur le site de crowdfunding Tudigo.

Boutique parisienne et vente en ligne

Au niveau de la distribution, une boutique nommée " L’Atelier de Tressage by SCF " vient d’ouvrir à Paris, à la Caserne des Minimes dans le 3e arrondissement. Parallèlement, le nouveau site internet www.made-by-bobine.fr, pour laquelle l’entreprise a reçu une aide de la Région, accueillera bientôt un espace de vente. Enfin, des marketplaces et sites e-commerce spécialisés ont aussi été identifiés…

Opération de communication

Olivier Verrièle a déjà vendu ses premiers tabourets et espère en écouler au moins 200 d’ici l’été. À plus long terme, pas d’objectifs chiffrés concernant les ventes des produits estampillés Made By Bobine. Au-delà de l’aspect économique, l’entrepreneur veut aussi envoyer un message au marché. "Il s’agit surtout d’un projet de communication, pour faire connaître les savoir-faire français". Une façon de rappeler que la désindustrialisation est loin d’avoir tout emporté.

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