L’entreprise Clarey a acquis un terrain de 40 000 mètres carrés sur la zone d’activité des Portes de l’Anjou, à Durtal. Le fabricant de dalles en béton d’aspect bois quittera dans moins de deux ans son site de Saint-Barthélémy-d’Anjou, en périphérie d’Angers, devenu trop petit au regard de sa production, pour s’installer dans une nouvelle usine de 3 600 mètres carrés.
Une production en constante augmentation
Julien Tombini, le gérant associé de l’entreprise Clarey, recherchait depuis plusieurs années déjà un nouveau site pour installer son activité. Depuis 2015 et la reprise de l’entreprise familiale à la barre du tribunal avec l’appui de Daniel Moquet, l’activité de Clarey, qui travaille exclusivement pour des franchises de ce réseau mayennais de paysagistes, ne cesse de croître : « Nous fabriquons 130 mètres carrés d’un seul produit par jour, avec une augmentation constante de la production depuis trois ans, nous confiait Julien Tombini à l’automne 2018. Nous sommes au maximum de nos capacités avec des délais de quatre mois. » L’entreprise, installée sur un terrain de 4 000 mètres carrés enclavé dans une zone industrielle, avec environ 1 000 mètres carrés de bâtiment, n’avait pas prévu initialement de déménager si loin, à plus de 30 kilomètres de l’agglomération angevine. « J’aurais souhaité rester en périphérie d’Angers mais il a été trop compliqué de trouver un terrain, précise le dirigeant. L’une de nos conditions étant la proximité d’une autoroute, nous avons donc choisi de nous installer à Durtal. »
9 millions d’euros d’investissement
Dans cette commune du nord du département, l’entreprise angevine a vu grand : quatre hectares de terrain pour implanter dans un premier temps une unité de production de 3 600 m². « Nous avons besoin d’une surface de stockage très conséquente, justifie Julien Tombini, pour ne pas travailler en flux tendu comme nous le faisons actuellement. Il nous fallait environ 20 000 mètres carrés, et nous avons préféré acquérir une réserve foncière en prévision d’un futur agrandissement de l’outil de production, si l’activité augmente. » L’outil de production représentera la part la plus importante de l’investissement de 9 millions d’euros qu’engage l’entreprise sur son futur site. L’usine sera entièrement automatisée et sa capacité devrait être multipliée par trois ou quatre, pour une fabrication supérieure à 400 mètres carrés de dallage par jour. « L’objectif est aussi d’étendre la gamme et de travailler sur des propositions de nouveaux produits, confie Julien Tombini. Pour l’instant, nous ne fournissons que les enseignes du réseau Daniel Moquet. On peut imaginer élargir notre clientèle à d’autres prestataires, comme par exemple les entreprises qui répondent à des marchés publics. »
Le déménagement de Clarey, déjà envisagé depuis plusieurs années, devenait donc de plus en plus urgent pour l’entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 million d’euros en 2019. Employant 10 personnes, la PME devrait compter une quinzaine de collaborateurs une fois installée dans sa future usine. Les travaux, qui débuteront cette année, devraient être achevés fin 2021.
