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Clarey veut déménager pour bétonner sa production
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Clarey veut déménager pour bétonner sa production

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L'entreprise Clarey, installée à Saint-Barthélemy d'Anjou et spécialisée dans la fabrication de dallage en béton, a connu une période de huit années compliquées. Elle est repartie depuis trois ans et veut s'installer aujourd'hui sur un nouveau site pour produire plus et développer de nouveaux produits.

L'entreprise Clarey veut passer d'une production de 130 mètres carrés de dallage par jour à au moins 400 mètres carrés sur son futur site — Photo : Olivier Hamard – Le Journal des Entreprises

Julien Tombini a enfin retrouvé le sourire. Arrivé dans l’entreprise familiale Clarey il y a vingt ans, il en a peu à peu pris les rênes. Puis la crise est arrivée et huit années de galère avec elle, jusqu’à une mise en redressement judiciaire en 2015. Mais aujourd'hui la donne a changé : Clarey, qui fabrique des dallages en béton d’aspect bois sur son site historique de Saint-Barthélemy d’Anjou, veut prendre une nouvelle dimension en s’installant ailleurs dans l'agglomération angevine pour répondre à une demande croissante.

« Les trois premières années on reste fort puis on l’est de moins en moins, témoigne-t-il. Sortir la tête de l’eau est très difficile et on est plus d’une fois tenté de baisser les bras et d’abandonner. » En 2015, à la recherche d’un partenaire, il appelle un client, le paysagiste Daniel Moquet, qui accepte de reprendre avec lui l’entreprise à la barre du tribunal.
Clarey se relève alors et devient fournisseur, pour 90 % de ses activités, des franchisés de la marque.Mais depuis, a surgi un autre problème, cette fois très encourageant : le site de 4 000 mètres carrés, dont 750 de bâtiments, et l’outil de production ne suffisent plus à absorber le volume de commandes. « Nous fabriquons 130 mètres carrés d’un seul produit par jour, avec une augmentation constante de la production depuis trois ans. Nous sommes au maximum de nos capacités avec des délais de quatre mois. Nous devons absolument investir dans un nouvel outil de production », décrit Julien Tombini.

Des ventes doublées en trois ans

Le dirigeant a rencontré des fournisseurs pour la construction de ce futur site et le choix de l’outil sera défini en fin d’année.

Il veut aussi travailler avec une ergonome pour optimiser le travail et le bien-être des équipes. « L’objectif est de nous installer dans la première couronne d’Angers, précise-t-il, en construisant une centrale à béton et un bâtiment de production avec des outils plus performants. Cela nous permettrait de produire au moins 400 mètres carrés par jour et surtout de développer de nouveaux produits, avec au moins deux nouvelles gammes au départ. Nous avions mis de côté la partie R & D et aujourd'hui nous voulons la relancer. » Avec huit salariés aujourd’hui, l’entreprise travaille pour le marché français et livre aussi en Espagne et au Portugal, réalisant un chiffre d’affaires de plus d’1,2 million d’euros. « Il était descendu à 500 000 euros il y a trois ans », confie le gérant associé.

3 à 4 millions d’euros d’investissement

Julien Tombini estime l’investissement entre 3 et 4 millions d’euros et aimerait voir l’entreprise déménager en 2020. « En fin d’année, quand l’outil sera défini, nous connaîtrons avec précision la taille du terrain qu’il nous faudra, en prévoyant aussi une réserve foncière. Nous sommes déjà en relation avec Aldev, l’agence de développement angevine, pour trouver un site. » Le dirigeant se réjouit de quitter les locaux devenus trop petits. Et il est reboosté à l’idée de voir enfin se développer l’entreprise et de mettre sur le marché de nouveaux produits : « Nous avons maintenant un beau projet, il y a quinze ans que j’en rêvais ! »

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