NatéoSanté veut doubler ses effectifs pour produire ses purificateurs d'air
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NatéoSanté veut doubler ses effectifs pour produire ses purificateurs d'air

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Dopée par la crise sanitaire, l'entreprise de Saint-Hilaire-de-Chaléons (Loire-Atlantique) va passer de 18 à 40 salariés d'ici à fin 2023. Un nouveau bâtiment accueillera alors une partie de la production des purificateurs d'air haut de gamme de NatéoSanté, pour l'heure tous fabriqués à Avrillé (Maine-et-Loire).

Thierry Ricci, fondateur et PDG de NatéoSanté qui devrait doubler ses effectifs d'ici à deux ans — Photo : Thibault Dumas

"La difficulté de notre métier, c'est d'expliquer quelque chose qu'on ne voit pas, sauf dans des situations extrêmes de pollution, type smog (brouillard de pollution, NDLR) à Pékin ou New-Delhi, quelque chose qu'on ne ressent pas autant que le chaud et le froid". Thierry Ricci, lui-même sujet aux allergies, a inventé en 2010, entre son garage et sa cuisine, la première version d'un purificateur d'air. Son autoentreprise est devenue au fil d'une croissance régulière SARL, transformée en une SAS d'une dizaine de salariés à Saint-Hilaire-de-Chaléons (Loire-Atlantique).

La crise du Covid-19 a tout accéléré pour NatéoSanté, qui a écoulé 600 appareils sur le seul mois de décembre 2021 – tout en restant muette sur son chiffre d'affaires, par peur de la concurrence. Un doublement des effectifs de 18 à 40 salariés est prévu d'ici fin 2023 via des recrutements immédiats au niveau commercial, contrôle qualité et logistique.

"Avec le coronavirus, on découvre qu'on respire de l'air ! Des éléments invisibles qui peuvent interférer sur notre santé jusqu'à en décéder, parfois, relève le PDG de 47 ans. Auparavant, nous nous épuisions à faire de la pédagogie auprès de nos potentiels acheteurs. Ils se souviennent de nos appareils". Les quatre purificateurs de la série Eolis Air Manager se positionnent sur le haut de gamme, affichant des prix de vente de l'ordre de 2 000 à 3 000 euros. Des concentrés de technologie qui intègrent une mesure instantanée de la qualité de l'air, un indicateur réel d'usure du filtre, un tableau de bord à distance, etc., et qui sont protégés par cinq brevets successifs. Les quatre filtres éliminent 99,99 % des particules fines, 99,97 % des odeurs et 99,6 % des coronavirus selon les tests en laboratoire présentés.

Conserver une longueur d'avance

Thierry Ricci l'assure : "Nous avons gagné en crédibilité, en améliorant le même produit. Nous avons accumulé beaucoup de connaissances sur un sujet complexe pour devenir le leader français en la matière, face à une dizaine de concurrents européens". La clientèle, composée au départ de professionnels à risque du fait des substances chimiques (coiffure, pédicure), de la petite industrie et un peu d'acteurs publics, s'est considérablement élargie. La société chaléonnaise exporte désormais dans 50 pays, de l'Allemagne à la Nouvelle-Zélande. De quoi représenter 50 % de son activité en 2020. Un indicateur revenu à 30 % en 2021 avec de larges commandes des conseils régionaux Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France pour leurs lycées publics. On trouve aussi des Eolis Air Manager dans des hôtels, des blocs opératoires, des salles de commande d'usine, etc.

L'ensemble de la production se fait aujourd'hui à Avrillé (Maine-et-Loire) grâce à un partenariat industriel avec le bureau d'études/atelier de fabrication angevin Quasar Concept (32 salariés). "Pour compléter les volumes de production des purificateurs et d'autres futurs produits", un nouveau bâtiment de fabrication maison doit tripler voire quadrupler la surface de travail à Saint-Hilaire-de-Chaléons (500 m² aujourd'hui) sous deux ans.

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