Doubler son volume de production dans les 3 à 4 prochaines années grâce à une innovation : Coferming (contraction de coffres, fermetures et ingénierie) se trace un avenir marqué par une forte croissance.
" Revaloriser le haut de la fenêtre ", telle est l’activité de la PME vendéenne de 55 salariés résumée par son dirigeant et fondateur en 2002, Joseph Audureau. Coferming conçoit des coffres en bois sur mesure à forte performance thermique et acoustique pour diverses fermetures (volets roulants, stores…). 25 000 sortent de ses ateliers chaque année. Depuis début 2021, la PME s’est diversifiée pour concevoir un coffre en bois intelligent permettant de purifier l’air ambiant. Trois ans de recherches par l’équipe R & D et un partenariat avec l’entreprise bordelaise spécialiste des purificateurs d’air Teqoya (2 M€ de CA) ont abouti à la naissance de cette innovation nommée Adionis.
Le neuf avant le marché de la rénovation
Cette dernière fournit sa technique d’électrofiltration qui, associée au coffre conçu par Coferming, donne un outil en mesure de filtrer les particules fines et ultra-fines, les pollens, les bactéries ou encore les virus. " Nous faisons en sorte de faire rentrer suffisamment d’air pour qu’elle soit renouvelée toutes les heures tout en s’assurant qu’il n’y ait pas de ressenti d’air froid ", expose comme autres atouts d’Adionis Joseph Audureau.
Après des tests concluants menés en janvier avec l’IMT Nantes (école d’ingénieurs), Coferming vient d’entrer en phase de commercialisation de ses coffrets intelligents. Les promoteurs immobiliers sont en premier lieu ciblés. "Le temps que les logements soient construits, les premiers Adionis seront installés fin 2021. Nous commençons donc par les immeubles neufs, et au cours de cette année nous aller adapter le coffre pour qu’il soit opérationnel pour le secteur de la rénovation", précise le dirigeant.
"Pas de trou d’air"
Le marché du purificateur d’air est marqué par la présence de nombreux acteurs dont localement la PME de Saint-Hilaire-de-Chaléons en Loire-Atlantique, Natéosanté (16 salariés). "C’est vrai, conçoit Joseph Audureau, mais notre produit n’est pas mobile, il n’a pas de moteur donc n’est pas bruyant, n’a pas de filtre à changer ce qui n’entraîne pas de coût supplémentaire et ne nécessite qu’un nettoyage par an. " Adionis est facturé environ 800 € de plus qu’un coffre classique.
Son lancement coïncide avec une forte période d’activité pour la PME de la Bruffière. Si elle termine 2020 avec un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros, elle projette en 2021 un chiffre d’affaires de 8,2 à 8,5 millions d’euros. " Nous avons plus d’un an et demi de commandes devant nous, observe Joseph Audureau, nous avons certes stoppé l’activité deux mois pendant le premier confinement, mais cet arrêt a été rattrapé et il n’y a pas vraiment eu de creux dans le bâtiment, nous n’avons pas encore ressenti de trou d’air. "
