Le bois a le vent en poupe au sein d’Atlantem (1 250 salariés et 202,7 M€ de CA), l’ETI morbihannaise qui incarne l’activité de menuiserie du groupe vendéen Herige (2 500 salariés et 800 M€ de chiffre d’affaires). Basé à Noyal-Pontivy, le spécialiste des ouvertures, a fait l’acquisition de MGT Menuiseries Bois, située à Guillac, près de Josselin, en septembre 2022. Ce rachat est au cœur de la stratégie du groupe industriel sur le marché de la menuiserie bois.
Devenir leader des menuiseries bois
Atlantem qui fabrique des menuiseries et fermetures en alu, PVC, et autres, fait partie du top 3 français sur le marché des menuiseries bois et ne compte pas s’arrêter là, en visant le leadership. Concrètement, l’entreprise annonce vouloir "doubler son volume bois d’ici cinq ans." Pour ce faire, l’ETI investit sur ses sites et se renforce via de la croissance externe. "En rachetant MGT, nous servons mieux nos clients dans un contexte d’afflux de commandes et nous allons chercher des capacités industrielles", contextualise Olivier Bohuon, directeur du site de Guillac.
Le marché de la menuiserie bois est en plein essor. Quelque 850 000 fenêtres bois sont ainsi vendues chaque année soit 8 % du marché total de la fenêtre. "C’est un secteur en forte croissance car il répond aux attentes en matière de décarbonation des bâtiments. Le bois est une matière noble, écoresponsable, il apporte un confort thermique et acoustique", avance Bruno Cadudal, le président d’Atlantem. Face à cet essor de la demande, les industriels peinent à répondre aux demandes. Ce marché connaît d’importantes consolidations. Disposant déjà d’un site de fabrication de menuiseries bois à Cholet (Maine-et-Loire), Atlantem a également procédé à d’autres acquisitions comme le rhône-alpin Poralu qui dispose d’un site dédié au bois à Alex (Haute-Savoie) et qui a été racheté fin 2022. "Nous misons sur des synergies entre ces sites pour nous placer en position de leader du marché. Elles sécurisent également les approvisionnements et réduisent les délais de livraison." Ainsi, le rachat en février du vendéen Coferming, l’acteur français de référence des coffres en bois pour volets, va permettre de créer des complémentarités d’offres et de services.
Investissements et extension
Avec MGT, Atlantem est venue chercher des capacités industrielles et des savoir-faire, notamment en termes de menuiseries et d’assemblage traditionnels. À date, MGT fabrique 7 000 menuiseries par an dont 1 000 portes. "Avec 13 000 m ², le site de Guillac offre d’importantes perspectives de développement. Nous avons investi 400 000 euros pour implanter un nouveau centre d’usinage qui nous permet d’augmenter notre production", ajoute Olivier Bohuon. L’entreprise va aussi transformer des zones de stockage de bois afin de gagner de la surface de production. Une nouvelle zone de stockage de 3 000 m², adjacent, devrait être construite à l’avenir : l’entreprise porte un projet d’achat de foncier, auprès de Ploërmel Communauté.
La quête de mètres carrés est importante : le site va aussi accueillir l’activité de fabrication de portes qui était jusqu’alors assurée sur le site de Cholet. "L’usine de Cholet va ainsi récupérer de la capacité pour d’autres productions", indique la direction d’Atlantem. Spécialiste des menuiseries traditionnelles, MGT fabrique désormais également l’ensemble des portes d’entrée distribuées par Atlantem soit une soixantaine de modèles dont des produits techniques dits par flamme, qui offre une protection face au feu. Cette montée en puissance s’est accompagnée de recrutements. De 40 salariés, l’effectif est passé à 65. "Nous envisageons l’embauche d’une dizaine de personnes par an sur cinq ans", indique Bruno Cadudal.
Nouvelle marque employeur
Forte de sa croissance et de ses ambitions en matière de recrutement, Atlantem vient de lancer sa nouvelle marque employeur pour son activité menuiseries. "Nous apportons une attention particulière à la fidélisation des équipes et au recrutement de nouveaux talents", avance Marie-Annick Coué, DRH d’Atlantem. En 2022, l’ETI a créé 150 postes supplémentaires ; un tempo qui va se poursuivre à l’avenir. Via cette opération, l’entreprise entend mettre en lumière les métiers de l’industrie. "Il est indispensable de travailler la marque employeur pour recruter tout en mettant en place des actions de formations, de bien-être et de sécurité au travail, d’accompagnement vers la retraite."
