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Les purificateurs d'air de Natéosanté s'exportent comme jamais
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Les purificateurs d'air de Natéosanté s'exportent comme jamais

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Équipés de dispositifs brevetés neutralisant les coronavirus, les purificateurs d’air du Natéosanté s’exportent dans 40 pays. Le fondateur et les 14 salariés basés à Saint-Hilaire-de-Chaléons, en Loire-Atlantique, s’appuient sur cette dynamique pour « conserver un temps d’avance ».

Début mars, Natéosanté a été référencé par l’association initiée par le ministère des Affaires étrangères, French Healthcare, comme acteur participant à l’effort national de lutte contre le coronavirus — Photo : Cyril Raineau - Le Journal des Entreprises

Produire un air sain. C’est sur cette promesse que Thierry Ricci, fondateur et dirigeant de Natéosanté à Saint-Hilaire-de-Chaléons (Loire-Atlantique), avait fondé tous ses espoirs d’entrepreneur. La crise du Covid l’a conforté comme jamais. Eolis Air Manager, le produit phare de sa société, un purificateur d’air à même de neutraliser le coronavirus, a explosé ses ventes. « Elles ont été multipliées par dix depuis début mars », annonce Thierry Ricci, qui ne dira en revanche rien de précis sur les volumes, ultra-discret face à une concurrence qu’il craint.

La demande était telle qu’à la mi-juillet, tous les clients n’avaient pu être livrés. « Nous ne fermons pas en août, ni les sous-traitants qui fabriquent notre produit (deux entreprises en Vendée et une en Maine-et-Loire), pour rattraper le retard afin d’être à jour en septembre », décrit le dirigeant. 50 % de ces purificateurs d’air ont pris la direction de l’étranger, 40 pays en Asie comme en Europe et surtout en Amérique latine.

Identifiée comme entreprise française luttant contre le coronavirus

Natéosanté conçoit des purificateurs d’air à destination des professionnels tels les cabinets médicaux, les coiffeurs (pour absorber les produits chimiques), les hôtels (les odeurs). On retrouve même ses équipements dans des chambres mortuaires. « Nous nous différencions de la concurrence (un groupe suisse et un groupe suédois) car notre technologie permet, plus qu’une amélioration de la qualité de l’air, d’obtenir un air sain », assure Thierry Ricci. Cette technologie, Natéosanté la développait bien avant l’apparition de la crise du Covid. « Notre purificateur embarque, dans un format compact, toutes les technologies de filtration aujourd’hui disponibles, auxquelles s’ajoutent des exclusivités brevetées. La machine aspire notamment le coronavirus : il est retenu, neutralisé et l’air expulsé va être sain », présente le patron.

Début mars, Natéosanté a été référencé par l’association initiée par le ministère des Affaires étrangères, French Healthcare. « Nous avons ainsi été reconnus comme un acteur français participant à l’effort national de lutte contre la pandémie ». Apparaître dans cette association aux côtés de noms comme l’Institut Pasteur ou Sanofi a donné un énorme crédit à l’entreprise ligérienne. « Et une reconnaissance », se réjouit Thierry Ricci.

Conserver son avance

Lequel regarde en arrière avec une pointe de fierté. Cet Angevin a créé en 2009 son entreprise comme autoentrepreneur, pour la transformer en SARL en 2011. « Tout est parti de mon expérience personnelle : je ne respirais pas bien, j’ai vu l’impact de la pollution sur mon bien-être, j’ai refusé de vivre avec ça toute ma vie. Je me suis dit : il faut que je trouve un système pour que je me sente bien. ». Aujourd’hui, en plus du fondateur (lequel ne dira rien de son chiffre d’affaires, là encore pour ne pas informer la concurrence), 14 salariés font vivre le site ligérien : R & D, commerciaux, communication etc.

Sa culture de l’innovation, il l’insuffle depuis des années à son équipe. « Nous savons que nous avons une avance importante, et notre volonté est désormais de la conserver » d’autant que, pense-t-il, des mastodontes comme Dyson qui produisent des purificateurs d’air à destination du grand public « aimeraient bien également s’introduire sur le marché des professionnels. »

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