Ille-et-Vilaine
Ces entreprises bretilliennes qui agissent contre l'exclusion
Ille-et-Vilaine # Social

Ces entreprises bretilliennes qui agissent contre l'exclusion

S'abonner

Nombreuses sont les entreprises d'Ille-et-Vilaine engagées dans une démarche qui mêle économie et social, avec comme visée de tendre la main aux personnes les plus fragiles. À l’initiative de la préfecture, un club d’entreprises inclusives a vu le jour, afin d'amplifier la dynamique.

Autour de Michèle Kirry (préfète d'Ille-et-Vilaine), assise à gauche, et Éric Challan Belval (La Feuille d'Erable), assis à droite, les signataires de la charte d'engagement "Les entreprises s'engagent", qui vise à inclure par l’emploi les personnes les plus fragiles — Photo : Baptiste Coupin

Les entreprises d’Ille-et-Vilaine accélèrent leur engagement au service des publics les plus fragiles. Fin avril, sur fond de signature d’une charte réunissant acteurs publics (État, collectivités) et monde économique (réseaux, entreprises), un club bretillien dénommé « L’Ille-et-Vilaine, une chance. Les entreprises s’engagent ! » a vu le jour. Il réunit quelque 90 entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs d’activité.

Valoriser les bonnes pratiques

À sa tête, Éric Challan Belval, président de La Feuille d’Érable, PME rennaise pionnière de la filière du recyclage du papier carton en France et entreprise d’insertion reconnue. Son ambition à travers ce club ? « Être un facilitateur, lever les freins pour que la RSE soit un maître-mot dans toutes les entreprises. Et par là, être un levier profitable au sens du recrutement et du bien vivre ensemble. » Le club a vocation à se réunir une fois tous les trimestres, et à valoriser les bonnes pratiques au sein des entreprises.

Dans un contexte économique général dynamique, illustré par la création nette de 7 000 emplois en 2018 sur Rennes et sa métropole, le territoire a déjà de belles histoires à raconter en matière d’inclusion.

Depuis 2014, le groupe Schneider Electric est ainsi à l’origine d’une démarche visant à intégrer des jeunes issus des zones sensibles jusqu’à l’emploi durable, au terme d’un parcours d’insertion professionnelle. Une vingtaine d’entreprises locales sont parties prenantes de ce projet « 100 chances, 100 emplois » : Enedis, E.Leclerc, Le Duff, Net Plus… En l’espace de cinq ans, grâce à cette démarche qu’accompagne We Ker, l’association pour la jeunesse à Rennes, 96 jeunes ont pu trouver un emploi.

Pallier des besoins en recrutement

L’association Face Rennes et son club d’entreprises breton (150 PME et ETI impliquées) agit, elle, depuis une vingtaine d’années pour promouvoir la diversité et lutter contre les discriminations. On lui doit des actions concernant l'emploi, la formation, l'éducation… Le cabinet RH rennais Abaka accueille des élèves de 3e en stage par son biais. De même que la start-up rennaise Dolmen qui, à travers le dispositif « Code Académie », forme des demandeurs d’emploi au métier de développeur web junior. Dans un secteur du numérique qui éprouve des difficultés à recruter, le spécialiste du marketing digital y voit un « pari sur l’avenir ».

Missing élément de contenu.

C’est aussi pour pallier des besoins en recrutement que Stéphane Lefevre, dirigeant de l’entreprise rennaise de bâtiment CRLC a eu recours à l’embauche de réfugiés. « Ces personnes savent ce qu’est le mot travail. Ils ont un courage exceptionnel », jauge le chef d’entreprise.

« Quand on a l’envie et l’énergie, tout est possible », assure pour sa part Véronique Choquet, responsable RH aux Thermes Marins de Saint-Malo. La PME a intégré dans son équipe une esthéticienne mal voyante, en investissant dans une imprimante en braille, dans des logiciels à reconnaissance vocale, et en lui permettant d’être assistée par un chien guide d’aveugle. La jeune femme handicapée est devenue une personne pleinement autonome et épanouie dans son environnement de travail. Des exemples inspirants.

Missing élément de contenu.
Ille-et-Vilaine # Social