Le géant du tube Vallourec (3,2 Md€ de CA) a profité de la publication de ses résultats semestriels pour annoncer un plan de suppression de 2 950 postes, sur les 17 000 qu’il compte dans le monde. Environ 320 devraient être supprimés en France. Cette réduction des effectifs se traduit par une importante réorganisation de ses activités sur le sol européen. L’industriel s’apprête ainsi, selon un communiqué, à fermer ses deux sites allemands pour transférer leurs activités au Brésil. Il investit 110 millions d’euros pour financer ce transfert.
Fermeture du site de Saint-Saulve
En France, la disparition de l’activité outre-Rhin va avoir un impact sur le site de Saint-Saulve, près de Valenciennes, jusque-là chargé des finitions sur la production allemande. La ligne de traitement thermique, qui emploie 104 personnes, va donc fermer ses portes, annonce Vallourec. Une annonce attendue par les équipes, au vu de la baisse constante de l’activité et des effectifs sur le site, qui en 2014 comptait encore 1 400 salariés. Le groupe supprime également la ligne de filetage de Bellshill, en Écosse. "Cette rationalisation se traduira par le regroupement de toutes les activités européennes de filetage sur un seul site, à Aulnoye en France", annonce le groupe. Le site nordiste, seul rescapé de l’activité industrielle de Vallourec en Europe, accueillera également les activités de R & D du groupe.
250 postes supprimés dans le Nord
Pour autant, l’usine d’Aulnoye va également perdre une centaine de postes. Une cinquantaine de postes supplémentaires seront supprimés sur le centre de services valenciennois de Vallourec, pour un total de 250 postes supprimés dans le Nord, a indiqué Philippe Guillemot, le PDG du groupe, lors d’une conférence téléphonique, selon BFM. Enfin, 65 postes sont supprimés au siège de l’entreprise, basé à Meudon (92), portant à environ 320 le nombre de poste supprimés en France.
"Cette réorganisation devrait générer 130 millions d’euros d’EBITDA en année pleine et une réduction des dépenses d’investissement de 20 millions d’euros", justifie le communiqué de Vallourec, qui conclut : "Ces initiatives permettront de réduire les émissions de CO2 (la teneur en CO2 d’un tube produit au Brésil est inférieure de 30 % à celle d’un tube produit en Allemagne) et de dégager 230 millions d’euros de RBE (résultat brut d’exploitation, NDLR) récurrent et 250 millions d’euros d’impact positif en trésorerie. La mise en œuvre devrait être finalisée au premier trimestre 2024."