Déjà très en pointe sur les protéines végétales, Roquette se renforce sur les édulcorants et les excipients. Le groupe nordiste (3,5 Md€ de CA, 8 360 collaborateurs dans le monde) s’apprête à investir 25 millions d’euros sur son siège de Lestrem, dans le Nord, pour y moderniser son unité de production de polyols. Ces molécules, tirées du blé et du maïs, sont largement utilisées comme des édulcorants dans des produits "allégés" tels que les confiseries à teneur réduite en sucre ou sans sucre, le chocolat, les chewing-gums, les produits de boulangerie, etc.
Agroalimentaire et pharmaceutique
Pariant sur un marché de l’aliment "santé" en forte croissance dans les années à venir, Roquette prend de l’avance sur ses concurrents en se dotant de "la plus grande usine de polyols au monde", selon un communiqué. Modernisé, l'équipement lui permettra de produire des polyols sous forme liquide et solide. Et ainsi, de garantir un approvisionnement sûr et abondant à ses clients, en demande de volumes.
"Aujourd’hui, Roquette est reconnu comme un leader mondial des polyols. Nous sommes positionnés de manière unique pour répondre aux besoins de nos clients. Nous nous efforçons d’être le meilleur partenaire sur le marché des polyols, en offrant une large gamme, très bien adaptée à tous les secteurs et soutenue par un réseau mondial de service et de support technique. Grâce à cet investissement, nous allons désormais renforcer la fiabilité de l’approvisionnement et notre empreinte industrielle mondiale," se félicite Pascal Leroy, vice-président en charge des ingrédients essentiels chez Roquette, cité dans un communiqué.
Outre l’agroalimentaire, les polyols intéressent également beaucoup l’industrie pharmaceutique, pour qui ils constituent un excipient de choix. Parfaitement adaptés à la formulation de comprimés oraux, dispersibles ou effervescents, ils sont également utilisés, dans leurs grades les plus purs, dans des solutions injectables ou la dialyse.