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Pop School : un financement européen bienvenu mais auréolé de lourdeurs administratives
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Pop School : un financement européen bienvenu mais auréolé de lourdeurs administratives

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Pour fonder l'organisme de formation aux métiers du numérique lillois Pop School en 2015, Florette Eymenier s'est appuyé sur des fonds européens. Retour d'expérience.

Florette Eymenier a fondé le centre de formation Pop School, à Lille, en 2015, en s'appuyant sur des fonds européens — Photo : Florette Eymenier

En 2015, Florette Eymenier a fondé, à Lille, Pop School, un organisme qui propose des formations gratuites aux métiers du numérique, avec l’objectif de ramener vers l’emploi des jeunes déscolarisés, des adultes en reconversion, etc.

Au démarrage de ce projet, alors qu’elle était à la recherche de financements, Florette Eymenier a répondu à un appel d’offres pour bénéficier de fonds européens. Elle s’est plus précisément tournée vers le fonds social européen « Initiative pour l’emploi des jeunes ». Après avoir rempli un dossier sur une plateforme gérée par la Direccte régionale, elle a obtenu un financement d’un million d'euros pour son projet. Une somme versée en trois fois à l'entrepreneuse. « C’était une belle opportunité pour lancer Pop School. Le financement représentait 82 % du montant nécessaire au projet, c’est assez exceptionnel », commente-t-elle.

Quelques lourdeurs administratives

Si ce financement européen a permis le bon démarrage de Pop School, Florence Eymenier reconnaît toutefois « y avoir laissé quelques plumes ». Elle explique : « Ce type de fonds n’est pas vraiment adapté aux petites structures. » D’une part, parce qu’il a fallu avancer de la trésorerie. « Les versements sont faits en plusieurs fois et pas forcément à l’heure. Un versement prévu en septembre est arrivé en décembre et il est difficile d’avoir des informations. Heureusement, une banque a garanti notre trésorerie », explique-t-elle.

D’autre part, elle évoque certaines lourdeurs administratives : « Il y a de nombreux contrôles sur le développement du projet, ce qui est tout à fait normal s’agissant d’argent public. Mais cela prend du temps et peut s’avérer compliqué : s’ils estiment, par exemple, qu’un justificatif n’est pas le bon, cela peut entraîner une révision à la baisse des montants versés… Il faut être prêt à prendre ce risque. » Dans le cadre de cette expérience, Florette Eymenier a donc constaté que « le temps de l’administration européenne n’est pas celui des porteurs de projet ».

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