Le conseil de surveillance de Tereos a désigné, début avril, Ludwig de Mot en qualité de président du directoire. Ingénieur civil en génie électromécanique de l’université de Louvain et diplômé de plusieurs programmes de l’Insead, Ludwig de Mot a occupé depuis plus de 25 ans des responsabilités de président et membre du comité exécutif de plusieurs grands groupes tels que McBride (produits d’entretien), Lhoist (minéraux et production de chaux) et SCA Packaging (industrie forestière). Il prend désormais les commandes du deuxième groupe sucrier mondial, qui rassemble 12 000 agriculteurs adhérents et compte 48 000 salariés dans le monde. Tereos, dont le siège est situé dans l’Aisne, regroupe 48 sites industriels et 6 centres de R & D, implantés dans 18 pays, et a généré 4,317 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Le groupe collecte et transforme de la betterave, de la canne, du blé, du maïs, de la pomme de terre, du manioc et de la luzerne, pour commercialiser du sucre, des amidons et de l’alcool dans 155 pays à travers le monde.
Se diversifier pour renouer avec la rentabilité
Ludwig de Mot succède à Philippe de Raynal, qui a quitté son poste en février 2022, dans un contexte d’incertitude pour le sucrier. Entre la baisse des prix liée à la fin des quotas sucriers en Europe, et la chute des rendements due à la jaunisse, Tereos voit baisser sa rentabilité. Le groupe travaille donc depuis plusieurs années à réduire son endettement, à travailler ses marges, et à se diversifier. Avec la pandémie, Tereos s’est notamment lancé dans la production de gel hydroalcoolique. Mais le groupe se positionne également sur les biocarburants, particulièrement porteurs actuellement, et l’alcool pharmaceutique.
Gwenaël Elies, qui a assuré la présidence par intérim depuis février, sera quant à lui désormais en charge, en tant que membre du directoire, des finances, systèmes d’information, juridique, fiscal, compliance et ressources humaines.
