Piloter et interagir avec tout l’écosystème des fournisseurs qui interviennent sur un parc immobilier, c’est ce que propose Intent Technologies (26 salariés, chiffre d'affaires non communiqué), qui vient de séduire le bailleur CDC Habitat. Un contrat clé pour l’entreprise lilloise, qui équipera plus de 530 000 logements, soit l’un des plus grands parcs français.
Sa plateforme, déployée en mode SaaS et disponible par abonnement, permet aux bailleurs de disposer de l’ensemble des données de leurs prestataires. Concrètement, Intent Technologies se connecte aux intervenants, du gardien à l’acheteur en passant par le téléopérateur ou l’énergéticien, et récupère leurs données pour mieux les analyser. "Nous offrons ainsi une vision consolidée de ce qui se passe dans un bâtiment et donc une capacité à mieux les piloter via une approche pragmatique par métiers", décrit Benjamin Ulrich, dirigeant fondateur d'Intent Technologies. En offrant "une vision à 360 degrés sur toutes les interventions et activités réalisées sur les immeubles", la plateforme permet d’optimiser leur gestion grâce à la mise à disposition d’indicateurs de performance et autres alertes. De quoi améliorer la connaissance du patrimoine, des usages et des clients, mais aussi le traitement des réclamations. Et donc la satisfaction client.
Diversification
"Nous sommes attentifs aux enjeux de RSE et de sobriété. Mais si on veut réussir, il faut impliquer l’ensemble des acteurs qui ont la main. Pour les mobiliser, nous pensons avoir un rôle à jouer", plaide Benjamin Ulrich, qui entend accompagner et embarquer les prestataires, de la TPE à la multinationale.
Fondée à Lille en 2011 et aujourd’hui également présente à Toulouse, Intent Technologies renforce ainsi sa position auprès des bailleurs sociaux. Après avoir fait ses premières armes dans les Hauts-de-France en opérant chez Pas-de-Calais Habitat et Partenord, la société équipe depuis quatre ans les 250 000 logements de l’immobilière 3F (Groupe Action Logement). Au total, 1,2 million de logements sont couverts par Intent Technologies, qui lorgne de nouveaux marchés. "Nous nous déployons actuellement sur Sourcéo, le réseau de production d’eau potable de la Métropole Européenne de Lille", se réjouit le président d'Intent, qui s’ouvre de nouvelles perspectives sur les différents réseaux des collectivités à la recherche de solutions pour optimiser la gestion de leurs différents prestataires.
L’activité est en outre portée par le tertiaire. La Poste Immobilier lui a confié une mission, tout comme Groupama. Au total, Intent couvre cinq millions de mètres carrés de bureaux. Une arrivée sur ce créneau favorisée par l’entrée au capital de Nexity et de la Banque des Territoires il y a trois ans.
Cap sur l’international
2023 devrait marquer un nouveau tournant pour la société et son millier de prestataires référencés. Si la rentabilité est attendue à cette date, Benjamin Ulrich ambitionne d'"amorcer le développement à l’international". Une croissance organique qu’il faudra accompagner de recrutements. "D’ici trois ans, Intent Technologies pourrait compter entre 30 et 40 personnes et générer 8 à 10 millions d'euros de chiffres d’affaires", appuie le dirigeant.
