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Bo'Co Fabrik lance son premier atelier de production dans la Somme
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Bo'Co Fabrik lance son premier atelier de production dans la Somme

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Le traiteur parisien Nicolas Larose se lance dans la production à grande échelle de plats cuisinés conditionnés en bocaux en verre, à Moreuil, dans la Somme. Le site doit être opérationnel mi-juillet, pour produire jusqu’à 80 000 bocaux par mois.

Nicolas Larose envisage de monter la production à 80 000 bocaux par mois — Photo : Lise Verbeke

L’endroit n’est encore qu’un vaste chantier, ce jour de la mi-mai. Les pots de peinture attendent d’être utilisés, les plans d’aménagement posés sur des palettes sont ajustés, et Nicolas Larose n’a pas une minute de répit, "il faut que tout soit prêt pour être totalement opérationnel le 10 juillet, et nous avons du retard !", lance le dirigeant. C’est ici, dans des locaux de 1 400 m², à Moreuil (Somme), que démarre l’aventure de la société Bo’Co Fabrik, et la production à grande échelle de plats cuisinés faits maison, en bocaux en verre, pouvant être conservés jusqu’à 18 mois.

Le site retenu appartient à l’entreprise ABCD Nutrition, un fabricant de produits sans gluten, basé à Noyon dans l’Oise. Bruno Pierre, son dirigeant, détient d’ailleurs 15 % du capital Bo’CO Fabrik. "C’est un partenariat essentiel, explique Nicolas Larose. Bruno Pierre m’a accompagné dans ce projet, car les volumes que nous prévoyons, jusqu’à 80 000 bocaux par mois, nécessitent des process semi-agroalimentaires. C’est tout nouveau pour moi".

1 million d’euros investis à Moreuil

Le concept est né il y a trois ans. Nicolas Larose possède depuis plus de dix ans deux structures de traiteurs évènementiels et un restaurant dans le Val-de-Marne. "Mais l’événementiel est un marché peu stable et très concurrentiel, alors j’ai développé cette idée de plats frais en bocaux, sur demande d’un de mes clients. Il possède plus de 80 boulangeries en France et est également un de mes fournisseurs". Face à la demande grandissante, et surtout face à la crise sanitaire, il saute le pas et cherche un endroit pour se lancer dans la production à grande échelle. Le nouvel outil va démarrer avec une production de 25 000 bocaux par mois.

"J’avais trouvé un site à Roye, dans la Somme, mais je n’ai pas réussi à faire la levée de fonds nécessaire", regrette-t-il. Avec la crise du coronavirus et l’arrêt total de l’événementiel, l’entrepreneur s’est endetté, "à cause des PGE (prêts garantis par l’État, NDLR)". Il a fallu batailler avec les banques pour obtenir leur soutien, et il est parvenu à décrocher un prêt. Au total, l’investissement sur le site de Moreuil s’élève à un million d’euros : "Un tiers est financé par la région Hauts-de-France et le département de la Somme, un autre tiers par une banque et le dernier tiers sur mes fonds propres, mes dernières économies".

10 salariés au démarrage

Le dirigeant est confiant pour l’avenir, il travaille déjà avec quatre gros distributeurs, qui revendent ensuite les bocaux à la restauration rapide, aux boulangeries, aux room-services des hôtels, aux grandes surfaces ou encore aux restaurants. Pour l’heure, dix personnes ont été embauchées pour le site de Moreuil, afin de préparer 15 recettes de plats différents, qui sont ensuite assemblés manuellement dans les bocaux en verre puis surgelés. Un effectif que le dirigeant envisage de doubler d’ici trois ans, en fonction de l’activité. "L’idée est d’utiliser un maximum de produits venants des Hauts-de-France, comme les pommes de terre, les carottes, etc. Et j’envisage de faire également des desserts, car la demande est là", ajoute le dirigeant, qui ne souhaite pas communiquer de chiffre d’affaires prévisionnel.

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