Le "retour à la normale" des défaillances d’entreprise, c’est maintenant. Au premier trimestre, le cabinet Altares a compté 14 317 procédures collectives en France (+43,6 % en un an). Soit 1,2 % qu’avant la crise du coronavirus, en 2019. Un tel niveau n’avait plus été atteint depuis 5 ans. Pis, le nombre d’emplois menacés (plus de 59 000) passe du simple au double par rapport à début 2022. De même, les liquidations judiciaires directes sont au plus haut depuis 2017 (avec 10 730 dossiers dénombrés) ; les défaillances de PME (1 125) renouent avec un sommet inédit depuis 2015. Certains secteurs connaissent le même sort. Le nombre de procédures signe notamment un record en plus de dix ans dans l’agroalimentaire. Et il revient 7 à 8 ans en arrière dans la restauration, les services aux entreprises, ou encore le transport routier de marchandises. La vague est telle que seules trois régions parviennent à rester sous leur niveau trimestriel d’avant-coronavirus (Bretagne, Normandie et Grand-Est). Mais cette remontée des défaillances n’est pas finie, car "l’Urssaf reprend désormais progressivement [ses] procédures de recouvrement", met en garde Altares.
