Les levées de fonds marquent le pas au troisième trimestre 2022
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Les levées de fonds marquent le pas au troisième trimestre 2022

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Le capital-risque s’est mis au diapason de la conjoncture économique cet été. Les levées de fonds ont enregistré un "net ralentissement" au troisième trimestre, soulignent In Extenso Innovation Croissance et l’Essec. Peut-être le début d’un retournement de tendance, après un début d’année exceptionnel.

Si le capital-risque a réduit la voilure au troisième trimestre, les projets "à impact", autour de l’environnement notamment, devraient échapper au marasme, selon l’Essec — Photo : Anuchit Singkham - CC0

Les levées de fonds ne font plus exception. Après un premier semestre exceptionnel, en dépit de la conjoncture, elles semblent dorénavant accuser le coup, selon le baromètre d’In Extenso Innovation Croissance et de l’Essec.

Des investisseurs plus discrets cet été

Au troisième trimestre, les start-up françaises ont ainsi collecté 2,58 milliards d’euros, un chiffre en "net ralentissement", tant sur trois mois (-35 %) que sur un an (-20 %). Le coup de frein se ressent également sur le nombre d’opérations (195 au total, -18 % en trois mois). Et même si ce volume est supérieur à celui de l’été 2021 (+27 %), la dynamique tricolore s’est avérée moins solide qu’en Europe, où les accords de financement ont bondi de 36 % sur la période.

Mais un bilan 2022 toujours très positif

Pour autant, la France continue d’afficher un bilan plus qu’enviable au cumul des neuf premiers mois de l’année. Avec 11,5 milliards d’euros amassés, les levées de fonds dépassent même d’ores et déjà leur montant record de l’an dernier.

La progression des sommes amassées est également bien plus fringante que la moyenne européenne (+38 %, contre +3 % sur l’ensemble du continent), bien aidée par la conclusion de quelques grosses opérations, comme celle d’Innovafeed en septembre.

Le capital-risque n’a pas dit son dernier mot

Mais "le pic de la bulle" est désormais passé, prévient l’étude. L’heure serait davantage à une "réallocation plus diversifiée des fonds", au profit des jeunes entreprises en phase d’amorçage, des projets dits "à impact" et/ou des "innovations de rupture, notamment dans la santé et le développement durable", explique Nicolas Landrin. D’autant que les investisseurs ont encore les poches profondes, à en croire le directeur du Centre Entrepreneuriat et Innovation de l’Essec. Il estime qu’à lui seul, le capital-risque français aurait encore 11 milliards d’euros à injecter dans l’économie.

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