16,5 millions investis par la région dans les parcs de loisirs en 2016
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16,5 millions investis par la région dans les parcs de loisirs en 2016

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Avec 92 parcs de loisirs sur les 600 que compte la France, la région Auvergne-Rhône-Alpes tire son épingle du jeu en se classant en numéro trois (hors Ile-de-France) derrière l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Le résultat d’une stratégie d’investissements importants. Les dix principaux parcs ont investi 16,5 millions d'euros en 2016.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Moins les Français partent en vacances (52 % d’entre eux l’année dernière), plus ils fréquentent les parcs de loisirs dans l'Hexagone. Une tendance que confirme une étude du Credoc selon laquelle 20 % des Français s’échappent « à moins de deux heures de leur domicile ». Au plus grand bonheur desdits parcs. « En 2015 dans la région la fréquentation des principaux parcs atteignait 3 millions d’entrées soit une progression de +5 % en deux ans à champ constant », indique Christelle Lepoutre, chargée d’études à l’Observatoire régional du Tourisme.

Pierre angulaire

Les trois principaux parcs du territoire, Le Pal, Walibi et Vulcania ont, à eux seuls, accueilli 1,3 million de visiteurs en 2016 selon les chiffres de ce même Comité. Ils gagnent respectivement 16.000, 20.000 et 6.000 visiteurs, arrachés à prix d’or. En 2016 Le Pal, premier parc régional, a ainsi investi 4,5 millions d’euros, tandis que Walibi a misé 5 millions d’euros (lire page6) et Vulcania 3,6 millions d’euros. « Les investissements - 16,5 millions d’euros cette année sur les dix principaux parcs d’attraction et animaliers de la région - sont la pierre angulaire de la croissance du secteur, indique Arnaud Bennet, président du Snelac (lire ci-contre) depuis 10 ans, et également P-dg du Pal. Ils sont indispensables pour fidéliser la clientèle et en attirer une nouvelle ».

Conséquence heureuse

D’autant que la concurrence se développe. Selon le « Mémento du tourisme 2017, la Région « hébergeait » 54 parcs en 2010, et 92 en 2015. Avec comme conséquence heureuse le développement de l’emploi, qui bondit de +40 % dans les parcs de loisirs entre 2010 et 2015. Les trois principaux salariaient 180 personnes toute l’année en 2016, plus 710 emplois saisonniers venus en renfort pendant la période d’ouverture. Des emplois locaux, non délocalisables : deux vertus que le Snelac met en avant pour convaincre les pouvoirs publics de faciliter la vie des parcs de loisirs. « Il n’est pas nécessaire que les collectivités injectent des millions d’euros pour soutenir financièrement des structures. Bien pensés, proposant une offre innovante à des tarifs raisonnables, les parcs de loisirs trouvent leur clientèle » argue-t-il.

Subventions

En revanche, il veut convaincre les pouvoirs publics de financer « les conditions pour que les sites puissent se développer ». À commencer par les routes d’accès. Une politique territoriale qui aurait du sens car elle profite en réalité, selon le Snelac, à des entreprises installées à proximité des parcs et concernent tous corps de métiers. « Pour un emploi direct créé dans un parc, nous considérons que deux sont générés de façon indirecte » indique le syndicat. Pour Vulcania par exemple, son dirigeant Grégory Mouilleseaux estime que la présence du parc génère 30 à 35 millions de retombées économiques sur le territoire proche, grâce aux nuitées et à la restauration consommées à l’extérieur du parc.

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