« Notre outil de prospection du sous-sol marin utilise une technologie innovante : l'électromagnétisme », explique Jean-François d'Eu, chercheur à l'Institut Européen de la Mer Ubo-IUEM. Avec son confrère Pascal Tarits, ils ont planché pendant plus de dix ans pour mettre au point cette technologie.
En complément des technologies classiques
Leur technique ? Un « poisson » bardé de capteurs qui, une fois tracté par un bateau, injecte du courant électrique pour tester la réactivité du sous-sol. Les mesures obtenues sont ensuite modélisées afin de créer une image précise de la composition des premiers 100 mètres de profondeur.
« Notre expertise vient en complément des technologies classiques, qu'elles soient sismiques ou acoustiques, lesquelles sont parfois limitées quand on explore des couches de biogaz ou de sédiment. Nous sommes donc capables de rajouter de la donnée là où il n'y en avait pas jusqu'à présent », précisent ceux qui travaillent d'ores et déjà avec des acteurs des EMR et de l'industrie pétrolière. « Nous intervenons également pour le dragage de ports, la recherche d'objets enfouis, les mesures d'impact électromagnétique de câbles sous-marins, etc. », ajoutent-ils. Pour Cédric Lefort, chargé d'affaire de la start-up, « ce transfert de technologie montre aussi les liens pérennes qui peuvent se nouer entre scientifiques et industriels, car le laboratoire de l'IUEM continue à apporter de l'innovation dans un domaine où la R & D est primordiale », commente-t-il.
Cinq à six emplois à la clé
La start-up sera créée d'ici la fin de l'année, avec le soutien du Technopôle et de la Société d'accélération du transfert de technologies Ouest Valorisation. Avec un capital de départ de 50.000€, Mappem Geophysics devrait rapidement passer de deux à cinq ou six salariés.
La start-up Mappem Geophysics propose des prestations innovantes d'imagerie des sous-sols marins, grâce à une technologie prometteuse : l'électromagnétisme.
