L'équipement avait été refait en 2008, mais nécessitait une sérieuse mise à jour, pourrait-on dire. À Plouzané, près de Brest, le supercalculateur Datarmor de l'Ifremer vient d'être entièrement remis à neuf, pour un montant d'investissement de 6,9 millions d'euros pour son Pôle de calcul intensif pour la mer (PCIM). Cet outil informatique, qui tient dans une pièce de 40 m² dont la structure a dû être renforcée, est quinze fois plus puissant que le précédent et une capacité de stockage vingt fois supérieure. Il traite notamment toutes les données océanographiques avec notamment l'objectif d’interpréter d’importants volumes et d’extraire des informations nouvelles à partir des données marines, d’améliorer les modèles de prévision océanique et de climat, en levant les verrous techniques résultant de l’accroissement du volume et de l’hétérogénéité des données. Les champs d'application sont de plus en plus nombreux, selon l'Ifremer : modélisations à différentes échelles de la circulation océanique, modélisations couplées (hydrodynamique et chimique, par exemple), modèles de dispersion de contaminants dans le domaine côtier, etc.
SGI-HPE, Retis, SDMO partenaires
L'Ifremer a fait appel à SGI comme fournisseur et d'autres prestataires techniques comme SDMO (pour un groupe électrogène de 440 kW ou 550 kVA) ou l'acteur régional Retis, à Montauban-de-Bretagne (145 salariés, 25,7 M€ de CA) pour qui ce chantier de l'année représente une commande à un million d'euros. Retis est intervenu pour la conception et la réalisation de l’infrastructure technique autour du supercalculateur, avec « un haut niveau de performance énergétique ». L'opérateur indique : « Le système de refroidissement, à titre d’exemple, exploite les conditions météorologiques brestoises pour maintenir une température constante aux nœuds de calculs ».
