Finistère
Laboratoires Gilbert : des investissements payants
Finistère # Chimie # Investissement

Laboratoires Gilbert : des investissements payants

S'abonner

Deux ans après avoir investi 12 millions d'euros dans sa nouvelle usine, à Plouédern (Finistère), les laboratoires Gilbert ont plus que doublé leur production de produits cosmétiques à base de principes actifs d'origine marine. D'autres projets sont dans les cartons.

Dominique Lecomte, directeur général adjoint du Laboratoire Gilbert. L'entreprise de cosmétique a investi 12 millions d'euros dans sa nouvelle usine — Photo : Jean-Marc Le Droff - Le Journal des entreprises

En 2016, les laboratoires Gilbert investissaient 12 millions d'euros dans une nouvelle usine, à Plouédern (Finistère). « Nous avons repris les équipements de notre ancienne usine de La Forest-Landerneau, mais aussi investi dans de nouvelles machines », explique Dominique Lecomte, directeur général adjoint du site (100 salariés, 300 M€ de CA). Chaque année, ce sont 22 millions de produits finis qui sortent de son usine. Des produits en marque blanche, mais aussi commercialisés sous les marques de sa maison-mère, le groupe normand Batteur (1 000 salariés, 180 M€ de CA) : Laboratoire Gilbert, Algotherm ou encore Laino.

Puisage d'eau de mer

Et si son nouveau bâtiment s'étale sur 6 500 m², il reste encore de la place sur les 20 000 m² de foncier du site. Le dirigeant planche actuellement sur un plan stratégique à cinq ans. À plus brève échéance, il compte tirer parti d'une acquisition récente : un point de puisage d'eau de mer, à Plougonvelin, qui entrera en exploitation dans les prochains mois. « Nous avons développé un procédé breveté à base d'eau de mer pour fabriquer un soluté bioactif aux propriétés anti-inflammatoires », explique-t-il. De quoi, aussi, développer une autre activité du groupe : la production d'unidoses stériles d'eau de mer. Diversification encore avec les dispositifs médicaux, pour lesquels le laboratoire sera très prochainement certifié, ou encore la production de liniment oléocalcaire (un mélange destiné aux soins d'hygiène des nourrissons, NDLR), dont il sous-traitait jusqu'ici la fabrication.

Nouveau marché en Inde

Et si l'export constitue déjà 25 % du chiffre d'affaires du groupe Batteur - Algotherm étant distribuée dans 34 pays -, ce chiffre pourrait bien augmenter à partir de septembre. « Nous venons de créer une joint-venture en Inde pour démarrer la commercialisation de notre marque d'ici septembre », confie le dirigeant. Un marché important après celui de la Chine, où la marque est déjà présente dans un millier d'instituts de beauté. Et qui laisse entrevoir de sérieuses perspectives de développement. « L'Inde pourrait nous permettre de doubler notre activité d'ici 3 à 5 ans », estime Dominique Lecomte.

Grands volumes

Les quatre chaînes de production du laboratoire sont désormais très automatisées. « Nous avons notamment investi dans de nouveaux mélangeurs capables de travailler jusqu'à 5 tonnes de produit, ainsi que dans une ligne de conditionnement et dans des remplisseuses haute-cadence capables de remplir 80 flacons à la minute avec seulement deux opérateurs. Le site dispose par ailleurs d'un atelier de sérigraphie, 90 % de nos produits étant livrés décorés », détaille le dirigeant. Parmi ces nouveaux équipements également, quatre cuves de 30 m3 lui permettent désormais de recevoir les matières premières par camion-citerne. De quoi monter en puissance. « Aujourd'hui on peut produire jusqu'à 2 millions de flacons du même produit », souligne Dominique Lecomte.

Finistère # Chimie # Investissement