Prophileo (6 salariés, 1 M€ de CA en 2019), société brestoise spécialisée dans les objets de communication et cadeaux d’affaires, vient de lancer son offre de masques en tissu à destination des entreprises. « J’ai eu de plus en plus de demandes au fil des jours, notamment de mes clients du bâtiment », explique Philippe Allain, le dirigeant. Au départ frileux, ne voulant pas être trop opportuniste, le patron a fini par se pencher sur cette demande fulgurante. Il fait alors appel à un de ses sous-traitants habituels dans le textile, basé en Europe. « La production de cet atelier était à l’arrêt, donc il a accepté de faire des masques. » Non homologué, ces masques en polyester ne sont pas destinés au personnel soignant mais bien aux salariés ou clients des entreprises.
« Peut-être sauver le bilan de l’année »
L’idée a immédiatement séduit les clients de Prophileo. « J’ai lancé l’idée le 5 avril. En une journée, j’ai vendu 10 000 masques. Il y a une vraie attente : de la part du secteur du bâtiment mais aussi des banques, des sociétés de télécommunication, etc. » La demande devrait également croître avec le déconfinement. « On peut penser que si on reprend le travail, ce sera avec des masques pour tout le monde. Il faut répondre à cette demande », anticipe le chef d’entreprise, qui pense que cette activité peut aussi sauver son bilan de l’année, alors que ses six salariés sont au chômage partiel. « Il ne faut pas profiter de la situation pour autant et garder des prix raisonnables », note Philippe Allain, qui propose un tarif dégressif de 4,45 € l’unité pour 100 masques, à 2,27 € l’unité pour un lot de 1 000.
Aujourd’hui, la vente de masques représente 80 % de son activité, le reste étant des devis pour des objets marketing pour la communication à la fin de la crise sanitaire. Le patron espère une première livraison d’ici 15 jours à 3 semaines. « J’étais inquiet de paraître opportuniste, mais je reçois des remerciements pour avoir été force de proposition sur le sujet », note-t-il.
