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Coronavirus : En pleine crise, Ecotree séduit de nouveaux prospects
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Coronavirus : En pleine crise, Ecotree séduit de nouveaux prospects

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La start-up brestoise Ecotree a vu le nombre de demandes pour investir dans ses forêts augmenter pendant le confinement. Une appétence pour le développement durable accentuée par le coronavirus sur laquelle elle compte s’appuyer pour poursuivre sa croissance.

— Photo : © EcoTree

Alors que la crise sanitaire actuelle pose la question plus large de la biodiversité et du développement durable, la start-up brestoise Ecotree (32 salariés, 2 M€ de CA en 2019) a vu son nombre de prospects augmenter. « Nous avons vraiment senti une nouvelle demande sur le thème du développement durable. Les gens nous contactaient car ils voulaient « faire quelque chose ». Nos prospects avaient aussi, pendant le confinement, plus de temps à nous consacrer », indique Benoît Moreau, le manager de la Bretagne pour Ecotree. La start-up propose en effet d’investir dans des arbres plantés dans des forêts gérées de façon durable. Un placement financier à long terme et écologique qui résonne particulièrement aujourd’hui.

Concrétiser les nouvelles demandes

Cette hausse des demandes ne s’est toutefois pas concrétisée par une hausse du chiffre d’affaires pour l’instant. « Mais nous sommes optimistes, lance le dirigeant. Beaucoup de clients, qui ont reporté leur projet à cause de la crise, nous ont assuré qu’ils continuaient. Nous allons aussi concrétiser les projets des nouveaux contacts. En tout cas, nous y travaillons ! », assure Benoît Moreau. Ecotree, qui a levé trois millions d’euros à l’automne 2019 table sur 4,5 à 5 millions d’euros pour l’année 2020, malgré la Covid-19. En attendant, la société poursuit son activité. Elle installe actuellement une trentaine de ruches dans la forêt du Faouët dans le Morbihan, à l’occasion de la journée mondiale des abeilles. Objectif : en installer 90 au total.

Garder du lien malgré la distance

Côté organisation interne, comme tant d’autres entreprises, Ecotree a pris de plein fouet le confinement. « Nous sommes une start-up, notre créativité vient de nos échanges. Nous avons tous eu du mal au début à ne plus les avoir », se souvient Benoît Moreau. Après une ou deux semaines de flottement, le bouillonnement d’idées a repris pour s’adresser aux prospects mais aussi se parler différemment entre collègues.

« Chez Ecotree, depuis longtemps, nous avons mis en place des cafés entre nous, explique-t-il. Une fois par mois, nous allons prendre un café avec un collègue pour parler de tout sauf du travail. Et bien, nous avons adapté le concept : une fois par jour, chacun d’entre nous appelle un collègue pour échanger avec lui sur des sujets hors boulot. » Une façon de mieux se connaître, même à distance, et de se remonter le moral. « Nous avons beaucoup appris les uns des autres ! Et puis c’est un moyen de s’échapper. Certains de nos collègues à Paris étaient confinés dans des studios. Des conditions qui ne sont pas forcément agréables. » La start-up a aussi commencé sa journée par une visioconférence par équipes. « 5 minutes ou 30 minutes, peu importait, l’idée était de lancer sa journée », poursuit Benoît Moreau.

Le déconfinement va peu changer le quotidien des équipes parisiennes, qui restent en télétravail, avec quelques déplacements au bureau de temps en temps. À Brest, au siège, les quatre salariés, dont Benoît Moreau, ont, eux, décidé de réinvestir leurs locaux.

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