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Nouvelle ligne de production et nouvelle étape dans l’export pour le Monde des Crêpes
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Nouvelle ligne de production et nouvelle étape dans l’export pour le Monde des Crêpes

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Une onzième ligne de production va être mise en place dans l’usine bretonne du Monde des Crêpes, qui produit des galettes et crêpes surgelées pour la restauration et l’export. Cet investissement marque une nouvelle étape dans la stratégie export de B2H, holding regroupant aussi la Crêperie Jarnoux.

Le triumvirat à la tête des deux entreprises : Hervé Corbin (à gauche), Hugues Jarnoux et Béatrice Jarnoux — Photo : Matthieu Leman

En fin d’année, Le Monde des Crêpes (22 millions d’euros de chiffre d’affaires attendus en 2022, 95 salariés), qui fabrique des crêpes, galettes, pancakes et blinis surgelés à destination du marché de la restauration et de l’export, va ouvrir une onzième ligne de production pour absorber la croissance de ses ventes.

"C’est une ligne qui sera davantage robotisée, pour faire monter en compétence les opérateurs, qu’ils soient moins dans l’action et plus dans la surveillance des produits", explique Hugues Jarnoux, à la tête de cette société basée à Lamballe dans les Côtes-d’Armor, au côté de Béatrice Jarnoux et d’Hervé Corbin. Au total, en comptant les investissements également réalisés dans l’outil de production de La Crêperie Jarnoux (22 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021, 115 salariés) l’autre société de leur holding B2H, le montant de ces investissements se montent à 3,5 millions d’euros.

Le surgelé, clé de l’export

Cette onzième ligne vient marquer une nouvelle étape dans la stratégie export du groupe, qui a présidé notamment à la création du Monde des Crêpes, en 2008. "Dès le départ, nous avons eu la volonté d’aller vers l’extérieur", explique Hervé Corbin. Lorsqu’ils reprennent la crêperie familiale fondée en 1982 par Bernard Jarnoux, Le Monde des Crêpes n’existait pas encore. Seule existait La Crêperie Jarnoux, que les repreneurs comptent rapidement positionner à l’international.

Nous sommes alors en 1999 et les débuts sont modestes : un stagiaire en reconversion est recruté pour défricher le marché anglais. Les premières tentatives se révèlent être des échecs. "Une GMS anglaise qui n’a pas voulu de nos produits", se souvient Béatrice Jarnoux. "On a défriché sur du temps long. Ça a été le fruit d’une somme d’expériences, ça n’est pas tombé du ciel", souligne Hervé Corbin. Ce n’est que deux ans plus tard qu’un premier client est signé pour des produits… surgelés. Sauf, qu’à l’époque, l’entreprise ne produisait pas de surgelés, mais que des produits frais. "On voulait faire de l’export mais le frais n’était pas adapté. Avec le surgelé, nous l’avons trouvé et adapté notre outil de production, d’abord dans le site consacré au frais."

Après les premiers clients anglais et espagnols, deux collaborateurs sont recrutés pour développer l’export et un VIE (volontaire international en entreprise) est embauché pour travailler sur le marché américain. Les marchés export s’étendent, notamment grâce à la participation de la société aux principaux salons internationaux du secteur et au recrutement de commerciaux supplémentaires. Les ateliers de La Crêperie Jarnoux finissent par ne plus suffire. En 2008, l’usine Le Monde des Crêpes voit alors le jour. S’étendant sur 3 000 m², elle se spécialise dans les produits surgelés pour le secteur de la restauration. La Crêperie Jarnoux se recentre, elle, sur l’activité frais pour le secteur du retail.

35 % de la production exportée

Aujourd’hui, Le Monde des Crêpes, dont le site est passé à 7 000 m² après deux agrandissements, exporte l’équivalent de 5 000 palettes de produits par an, soit 35 % de son activité, vers une quarantaine de pays. Les clients sont des caterings maritimes et aériens, des hôtels, des restaurants, des parcs d’attractions… Pour le grand export, les produits sont vendus par l’intermédiaire d’importateurs, choisis pour chaque nouveau pays avec grand soin. "Nous les sélectionnons avec soin et avons une préférence pour ceux qui distribuent déjà des produits français", explique Hervé Corbin. Le savoir-faire français et la qualité participent au positionnement premium des produits de la société costarmoricaine.

Reste que la crêpe bretonne n’est pas la même partout dans le monde. En 2020, un conseiller culinaire a été recruté pour adapter les recettes aux clients des différents produits. "Contrairement à ce que l’on pense, la crêpe n’est pas compréhensible par tous dans le monde même si l’on dit que chaque pays possède un produit qui s’en approche", note Béatrice Jarnoux. Prochaines destinations pour le Monde des Crêpes et ses 220 codes produits : le Japon. L’entreprise espère y faire aimer sa galette de blé noir, qui a du mal à s’imposer hors de nos frontières.

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