En février dernier, la biotech lyonnaise Erytech annonçait le projet de fusion par absorption de son homologue nantaise Pherecydes Pharma. Ensemble, elles avaient pour ambition de créer un leader mondial dans le domaine des thérapies luttant contre la résistance des bactéries aux antibiotiques. Mais le fonds anglais Akkadian Partners s'y oppose fermement, estimant que cette fusion n'est pas dans l'intérêt des actionnaires d'Erytech. Le fonds vient d'acquérir une participation supérieure à 5% du capital social d'Erytech, et donc supérieure à 5% des droits de vote. Il demande au conseil d'administration de "stopper immédiatement les frais liés à cette transaction clairement orientée contre les intérêts des actionnaires d'Erytech et de concentrer ses efforts sur la recherche d'une ou de plusieurs cibles susceptibles de générer de la valeur à court et moyen terme pour l'ensemble des actionnaires". Le fonds anglais considère également que "la valorisation retenue de Pherecydes est injustifiée et surévaluée comparée à celle d'Erytech", et que l'opération "constitue un clair conflit d'intérêt".
