L’emploi salarié peine de plus en plus à maintenir son rythme de croissance. Au deuxième trimestre, le secteur privé est parvenu à créer encore 12 200 postes (+0,1 % en trois mois), selon l’Insee. Mais cette 10e hausse consécutive est quasiment 8 fois moindre qu’en début d’année (+94 100 à l’époque, un chiffre, au passage, nettement revu à la hausse). Cet essoufflement est à relier directement aux difficultés dans le logement : la construction recule en effet de 0,5 % (-7 300 emplois) et les services immobiliers d’1,2 % (-3 100). Il s’agit des deux plus fortes baisses relevées par l’institut, avec celles de l’agriculture (-0,8 %), mais aussi de l’intérim (-0,5 %, mais jusqu'à -2,8 % en Occitanie et Région Sud). Cette deuxième baisse consécutive ramène le travail temporaire à son niveau de l’été 2021. Sur un an, ses effectifs se replient ainsi d’1,5 % (soit 11 900 postes détruits sur la période). A contrario, et à rebours des difficultés économiques du moment, plusieurs activités continuent d’afficher leur dynamisme, à commencer par l’information-communication (+3,1 % par rapport au printemps 2022), les services aux ménages (+2,8 %) et même l’hébergement-restauration (+2,5 %).
