C’est peu dire que la présidente de la Région Pays de la Loire, Christelle Morançais, s’agace de ne pas voir le bout de la carlingue du "contrat d’avenir" qu’elle a signé voilà 5 ans, avec l’ancien premier ministre, Edouard Philippe. Un contrat qui suivait l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et qui devait fixer l’avenir de celui de Nantes Atlantique. Dans une déclaration récente, elle souligne que "5 ans plus tard, le compte n’y est pas. Rien n’a été engagé pour réaménager l’aéroport Nantes Atlantique, qui est indigne d’une métropole comme Nantes. L’État se perd en conjectures sur l’opportunité d’allonger la piste : un jour, c’est oui et l’autre, non… L’État freine l’attribution de la concession aéroportuaire, et à chaque fois le temps perdu pour la rénovation de la plateforme aéroportuaire, qui est prioritaire au regard des enjeux démographiques et économiques de la région, se compte en mois, en années… Et d’ajouter : "Nous avons été privés d’un outil d’attractivité et de développement sans équivalent. 5 ans plus tard, l’État n’affiche pas un seul grand projet d’infrastructure dans les Pays de la Loire, et rechigne à mettre en œuvre les engagements qu’il a pris. On ne peut pas en rester là ! En bas du contrat d’avenir, à côté de la signature du Premier Ministre, il y a une autre signature : la mienne, qui m’engage, mais qui engage aussi tout un territoire. Ce contrat, j’entends qu’il soit respecté."
