Nantes
Clément Beaune : "L’État est là, et le projet de modernisation de l’aéroport est toujours d’actualité"
Interview Nantes # Transport # Collectivités territoriales

Clément Beaune ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires chargé des Transports "L’État est là, et le projet de modernisation de l’aéroport est toujours d’actualité"

S'abonner

Clément Beaune, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires chargé des Transports, est venu à Nantes ce lundi 2 octobre. Il confirme que l’État n’abandonne pas son projet de rénovation de l’aéroport de Nantes. Un nouvel appel d’offres pour moderniser la plateforme aéroportuaire sera lancé avant la fin de l’année.

Clément Beaune, ministre en charge des transports, était à Nantes pour annoncer le lancement d’un nouvel appel d’offres pour l’aéroport Nantes Atlantique — Photo : David Pouilloux

Quelle est la raison de votre venue à Nantes, ce lundi 2 octobre ?

Je suis venu à la rencontre de la maire de Nantes, de la présidente de Région, de tous les élus concernés, les acteurs économiques pour expliquer une décision difficile qui a consisté à mettre fin à une procédure d’appel d’offres de Nantes Atlantique. Et à préparer, le plus rapidement possible, la relance d’une autre procédure d’appel d’offres. J’ai voulu assumer, en transparence, en responsabilité, ce moment difficile pour le territoire. L’État est là, et le projet de modernisation de l’aéroport est toujours d’actualité.

Qu’est-ce qui a motivé cette annulation ?

Nous ne pouvions pas engager l’État et les territoires dans une offre qui n’aurait pas été satisfaisante. Ce choix, nous allons le surmonter, par l’action politique. Je reviendrai dans un mois à Nantes pour préciser les choses sur l’appel d’offres que nous lancerons avant la fin de l’année. Nous lancerons la modernisation de l’aéroport. Notre engagement est très clair. L’enjeu de la modernisation de l’aéroport est lié à un enjeu de développement économique du territoire. Cet aéroport, qui est l’un des dix plus importants de France, n’est pas à la hauteur du développement économique de la région et pas à la hauteur en termes de qualité de services.

Vous venez de rencontrer les élus locaux, que ressort-il de vos échanges ?

Au-delà du sujet de l’aéroport, nous avons également besoin, et j’en ai discuté en particulier avec la présidente de Région, d’engager de manière plus large la question des transports, des mobilités, de la transition écologique, à Nantes et dans les Pays de la Loire. Nous allons conclure avec la présidente de la Région, Christelle Morançais, un contrat de plan Etat-Région très ambitieux. Nous avons parlé du RER en région qui fait partie des engagements très concrets. Le RER Métropolitain, ici à Nantes, fait partie des plus avancés de France. Il pourra donc faire partie de la première vague de ces projets dans les mois qui viennent. Dans mes échanges avec les élus, la question du couvre-feu et des nuisances a également été évoquée. L’urgence, c’est déjà l’application du couvre-feu actuel.

Quels échanges avez-vous eus avec Vinci Aéroport ?

J’ai eu une longue discussion avec le concessionnaire potentiel, et actuel, Vinci. Sur ce projet, il n’y a qu’une seule offre, in fine. Nous n’avons pas pu aboutir à une offre qui aurait permis de satisfaire l’ensemble des critères, financiers ou environnementaux notamment. Je ne peux pas engager la signature de l’État, de la collectivité publique, sur une offre qui ne pouvait pas respecter tous les critères. Appuyer sur le bouton maintenant, et donner l’impression d’avancer aujourd’hui, cela aurait signifié reculer dans quelques mois et décevoir encore davantage. Je mesure la déception actuelle. Mais nous relancerons rapidement la procédure, et tout le monde pourra postuler. Les décisions seront rapidement prises ensuite.

Ce projet va accuser du retard…

Le décalage est de deux ans. Nous maintiendrons la pression nécessaire pour faire avancer ce dossier. Une autre solution aurait été de procrastiner, de ne pas prendre de décision du tout. Ce n’est pas ma conception de la politique. Et ce n’est pas à la hauteur des attentes des gens. Cette décision a suscité de la colère, et je suis là pour l’entendre. Mais on ne refait pas le match, on avance. Je suis surtout ici pour regarder vers l’avenir. Ce nouvel appel d’offres est une opportunité pour faire mieux, notamment sur le plan écologique, pour aboutir à un projet amélioré et mieux partagé.

Nantes # Transport # Collectivités territoriales