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La blanchisserie Georges fait le pari du sur-mesure pour conquérir la France
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La blanchisserie Georges fait le pari du sur-mesure pour conquérir la France

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Pour se démarquer et séduire les grands comptes, la blanchisserie Georges mise sur le sur-mesure. Une stratégie qui fonctionne. Passée de deux à 52 salariés en deux ans, la PME basée à Bassens veut encore accélérer son essor, étendre son savoir-faire en France et même conquérir l'Allemagne.

Karine Da Silva, présidente de la blanchisserie Georges, a la volonté de rester indépendante et proche de ses clients tout en se développant au national et en Europe — Photo : ML

En deux ans, la blanchisserie Georges s’est forgé un impressionnant portefeuille de clients : SNCF, Air France, Renault Design, le chantier de Notre Dame à Paris, les Docks des Pétroles. Et bientôt un équipementier automobile. Des gros comptes que cette PME de 52 salariés basée à Bassens en Gironde a raflés lors d’appels d’offres. Sa recette ? Une prestation qui respecte le vêtement et son utilisateur, et un service hyperpersonnalisé. « Les grands acteurs construisent de gros sites de production, avec un seul et unique programme d’entretien. Notre promesse est différente », explique la présidente de 44 ans. Afin de pouvoir faire du sur-mesure et d'adapter tous les process d’entretien, l’entreprise Georges construit des unités de production au plus près de ses clients. Au total, la blanchisserie, qui brasse en moyenne 90 000 vêtements chaque mois, a ainsi créé depuis 2017 six unités de production. Une en Gironde à Bassens, une à Rennes, deux à Paris, une à Lyon, et une près d’Avignon. « Lorsque nous avons conçu le dressing d’Air France, nous avons imaginé un système de dépose et de récupération des vêtements avec une application qui fonctionne 24 heures sur 24. Notre volonté est de simplifier la vie de l’entreprise, de proposer un parcours client le plus fluide possible », renchérit Karine Da Silva.

S’inspirer d’autres cultures

Les clients achètent ainsi une expertise, une organisation fondée sur un travail collaboratif et responsable. Chacun des salariés suivant une formation initiale de quinze jours afin de se familiariser avec les équipements et les process de lavage. « Nous avons noué un partenariat avec Hydrofinity, une entreprise anglaise, propriétaire de son système d’entretien, qui nous accompagne dans la mise en place des différents programmes. L’autre avantage de ces machines : elles ne consomment que 5 litres d’eau par kg de vêtement lavé, contre 12 à 15 litres habituellement », explique Karine Da Silva, qui a opté pour le leasing (une solution de location avec option d’achat en fin de contrat) de ces machines.

Une levée de fonds pour structurer la société

Karine Da Silva souhaite aujourd’hui professionnaliser l’organisation de sa société. Passée de deux à 52 salariés en un peu plus de deux ans, la société envisage le recrutement de 8 collaborateurs supplémentaires sur le site de Bassens d’ici la fin de l’année. Ce n’est qu’un début. Karine Da Silva semble avoir de l’ambition pour dix. L’entreprise, qui va réaliser 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, multipliant ainsi par trois son chiffre par rapport à 2018, planche déjà sur l’ouverture début 2020 d’une septième unité dans le nord-est de la France afin de mailler tout le territoire national. « On a aussi envie de se défouler en Europe, sans nul doute, en Allemagne », confie la dirigeante. De nouveaux projets qui vont nécessiter « une levée de fonds d’un million d’euros minimum auprès de business angel au cours du deuxième semestre 2020 », estime-t-elle. Un développement qui restera toutefois maîtrisé. La dirigeante a la farouche volonté de rester indépendante et proche de ses clients.

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