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Geev en route vers la monétisation de sa plateforme
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Geev en route vers la monétisation de sa plateforme

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La plateforme web de dons d'objets entre particuliers Geev poursuit son développement. La start-up, fondée à Bordeaux en 2016 par Hakim Baka et Florian Blanc, a lancé en novembre son site web et la monétisation de sa plateforme. 2019 sera l'année de la consolidation.

Avec Geev, Hakim Baka et Florian Blanc ont trouvé le filon du don d'objets entre particuliers. Ils essayent aujourd'hui de monétiser leur plateforme grâce à la publicité et les abonnements premium — Photo : Geev

Hakim Baka et Florian Blanc – un profil commercial teinté de publicité digitale, un autre plus financier – ont en commun le goût de la chine et de l'entrepreneuriat. Les deux amis, arrivés de Montréal et de Paris, ont trouvé à Bordeaux les bureaux, le confort de vie et l'écosystème souhaités pour se lancer.

Depuis 2015, ils observaient le développement sur Facebook de leur offre de dons d'objets entre particuliers. « Nous avons tous fait le constat que des objets en super état, laissés sur le trottoir, pouvaient intéresser d'autres personnes », rappelle Florian Blanc. Sur le groupe Facebook « Adopte un objet », chacun propose qui un service de vaisselle, qui une plaque de cuisson, ou même un piano... « La croissance sur les réseaux sociaux a été d'emblée explosive. Mais nous n'avons pas lancé de produit tout de suite. Nous avons pris le temps de tester l'usage, d'en comprendre certaines limites, avant de développer l'application », se souvient Florian Blanc.

Trois millions d'euros levés

C'est donc à Bordeaux en octobre 2016 que le duo d'associés a déposé le nom Geev – prononcé à l'anglaise "give", qui veut dire "donner" – et ses valises, d'abord dans le coworking Héméra, puis au sein de la pépinière du Campement à Darwin. Une première levée de fonds de 200 000 euros est réalisée auprès de business angels québécois, parisiens et du réseau Kedge d'Hakim Baka. L'appli gratuite Geev est lancée en avril 2017.

Un an plus tard, 3 millions d'euros sont levés auprès des fonds d'investissement Daphni, Omnes et BNP Paribas Développement. Au premier semestre 2018, les recrutements suivent : sept développeurs, des graphistes et designers, une responsable marketing, un chargé du service client composent une équipe de douze personnes. Depuis mai 2018, Geev, qui ne communique pas son chiffre d'affaires, s'est installé dans ses propres bureaux et héberge d'autres start-up.

Le temps de la conquête

Dans la foulée, Hakim Baka et Florian Blanc lancent l'appli à Toronto et Montréal et, en novembre 2018, ils mettent en ligne la version web de la plateforme, pour diversifier les canaux et toucher une cible différente de celle du mobile, notamment plus âgée.

Autre axe de développement : le lancement de la monétisation de la plateforme, via la publicité automatisée dans un premier temps, la recherche d'annonceurs viendra plus tard. « Les utilisateurs consultent en moyenne Geev dix fois par mois, pour une durée de huit minutes. Ces fortes audience et consommation de pages permettent une monétisation naturelle », explique Florian Blanc.

Tripler les dons

Une version premium appelée « Geev + » sur abonnement payant est la nouveauté de ce début d'année. Aujourd'hui, Geev rassemble 1,5 million d'inscrits, 400 000 utilisateurs uniques par mois et le cap du million d'objets donnés est en passe d'être franchi. Le mois de janvier a connu le record de 140 000 dons. Sans concurrent direct, Geev veut tripler le nombre de ses annonces en 2019. Et au-delà du développement de l'usage, une nouvelle phase de croissance pourrait être enclenchée en direction de l'international.

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