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Comment MYM compte pénétrer le marché américain et doubler son chiffre d'affaires
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Comment MYM compte pénétrer le marché américain et doubler son chiffre d'affaires

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Fort de ses 8 millions d’utilisateurs, plus de 200 000 créateurs de contenu et 60 millions d’euros de chiffre d’affaires, le réseau social payant MYM, fondé en 2019 par deux Ligériens, ambitionne désormais de conquérir les États-Unis.

Pierre Garonnaire et Gaspard Hafner, les deux amis d’enfance originaires de la Loire, ont fondé MYM en 2019 — Photo : DR

Monétiser la course aux followers. C’est l’idée que deux amis d’enfance originaires de la Loire - Pierre Garonnaire, petit-fils du célèbre recruteur de l’ASSE, et Gaspard Hafner, fils du fondateur du groupe ligérien Hafner - ont eue en créant en 2019 MYM. Trois ans plus tard, le réseau social payant, qui permet aux influenceurs et créateurs de contenu de monétiser du contenu exclusif auprès de leur communauté de fans, a des allures de success story. Huit millions d’utilisateurs, plus de 200 000 créateurs de contenu inscrits sur la plateforme, 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, 60 millions d’euros en 2021… MYM a le vent en poupe.

Un business model lucratif et vertueux

Les raisons de ce succès ? "Notre concept est arrivé au bon moment pour permettre aux influenceurs de monétiser du contenu et leur image. Ce sont eux d’ailleurs qui fixent le prix d’abonnement à leur compte, selon une grille de quatre prix (12, 24, 59 et 119 euros par mois). Le fan s’abonne et le créateur peut ensuite vendre en sus du contenu personnalisé via la messagerie", explique Pierre Garonnaire.

Résultat, certains influenceurs (mode, beauté, lifestyle), stars de téléréalité ou autres personnalités de l’industrie du mentoring (coachs, coachs sportifs, formateurs, conseillers, etc.) parviennent à gagner très rapidement plusieurs dizaines voir centaines de milliers d’euros par mois. "Nous, nous prenons 25 % de commission sur les abonnements et 20 % sur les contenus privés", précise Pierre Garonnaire.

"Nous avons un système de parrainage unique au monde"

Un business model d’autant plus lucratif que les créateurs de contenus sont incités financièrement à faire entrer de nouveaux talents dans le cercle de MYM. "Nous avons un système de parrainage unique au monde. Le montant reversé aux parrains correspond à 10 % des revenus des filleuls. Et ce, à vie ! Si vous parrainez une personne qui gagne 10 000 euros par mois, cela vous assure 1 000 euros par mois", détaille le cofondateur de MYM.

Cap sur le marché américain

Particulièrement vertueux, le business model développé par Pierre Garonnaire et Gaspard Hafner devrait conduire MYM à atteindre les 120 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Pour ce faire les deux associés misent sur la sortie au second semestre de leur nouvelle application mobile et le développement de leur communauté de créateurs de contenu en direction des artistes et du sport professionnel et amateur. "Sans oublier le développement à l’international avec notamment l’arrivée de MYM aux USA en 2022", confie Pierre Garonnaire.

Pour pénétrer le marché américain, les deux associés, qui emploient 30 collaborateurs (dont 10 salariés) à Paris et à Lyon, ont établi une stratégie bien précise. "Tout passe par les talents qui rejoignent notre plateforme. Ce sont ces talents qui recrutent leurs fans. Tout l’enjeu va donc être d’identifier ces talents, des influenceurs, des sportifs et des artistes américains avec une grosse communauté, de les draguer pour qu’ils rejoignent MYM", expose Pierre Garonnaire.

En contact avancé avec "plusieurs personnalités dans le milieu de la télévision et de la musique, qui ont une notoriété internationale avec plusieurs dizaines de millions de followers", le dirigeant de MYM espère finaliser un premier partenariat d’envergure d’ici à la fin 2021.

Vers une levée de fonds ?

Cette signature avec une star internationale marquerait le démarrage de MYM aux États-Unis, lui permettant ainsi de prendre son envol outre-atlantique. Une première étape avant une possible levée de fonds pour y accélérer son développement ? "Peut-être… mais je n’ai pas d’annonce à faire pour l’instant", tempère Pierre Garonnaire.

Pour l’heure, la start-up française teste son pouvoir d’attraction auprès de potentiels investisseurs sur la plateforme Caption Market, une place de marché qui permet aux start-up non cotées comme BlaBlacar ou ManoMano de vendre des titres de leur société à des investisseurs et particuliers. "Nous avons effectivement créé une fiche mais cela ne veut pas dire que nous l’avons ouvert à l’achat de titre. Cela nous permet pour l’instant de voir si des gens souhaitent être alertés en cas d’ouverture à la vente et quel ticket ils sont prêts à mettre. Peut-être que demain, nous ouvrirons une petite partie de notre capital uniquement à nos créateurs de contenus. Les avoir à notre capital, c’est aussi une façon de les fidéliser et d’en faire nos meilleurs ambassadeurs", conclut Pierre Garonnaire.

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