« Je représente un Medef territorial qui est pour moi le vrai Medef, en prise directe. Aujourd’hui, on constate que l’autre corps, celui des branches, est très puissant. Ce système permet certes aux entrepreneurs d’être représentés, mais dans un second temps, autrement dit après le filtre des branches. Je suis pour que les élections donnent plus de voix, plus de pouvoirs aux territoires.
Un thème qui m’intéresse particulièrement : le système paritaire. C’est en train de changer, ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais on le voit bien avec ce qui se passe actuellement à la SNCF et dans les autres secteurs non concurrentiels : il est difficile de discuter avec les représentants syndicaux. Il faut que nous, entrepreneurs, dans la réalité, dans le pragmatisme, puissions passer les messages directement à ceux qui, au final, prennent les décisions.
Mes parrainages ont été à des personnalités qui peuvent gagner. J’essaye d’appuyer les candidats qui ont la capacité à être médiatiques, et celle de faire changer l’image de l’entreprise. L’entreprise, ce n’est pas le CAC40, c’est la PME, l’ETI, proches de leurs collaborateurs. J’arrive en outre tout à fait à me retrouver dans les deux vice-présidents (Alexandre Saubot et Geoffroy Roux de Bézieux, ndlr). Je les connais, je siège avec eux au Conseil exécutif, ils sont excellents, au fait des sujets. Enfin, si je respecte les statuts du Medef, j’exprime toute ma reconnaissance à Pierre Gattaz et regrette qu’il ne puisse pas poursuivre au-delà d’un mandat unique de cinq ans. »
Franck Allard, président du Medef Gironde
