Se brosser parfaitement les dents en seulement 10 secondes… C’est possible grâce aux 35 000 petits filaments en nylon de la brosse à dents électrique en forme d’Y développée depuis 2017 par la start-up lyonnaise Y-Brush (28 salariés). Fondé à Lyon par Benjamin Cohen et Christophe Cadot, le seul fabricant français de brosse à dents électrique est aujourd’hui en pleine ascension grâce à sa technologie révolutionnaire qui assure un brossage simultané sur l’ensemble des faces des dents. Une technologie brevetée qui a semble-t-il trouvé son public puisque Y-Brush a vu son chiffre d’affaires se multiplier par trois entre 2020 et 2021. "Nous sommes passés de 20 000 unités vendues à 60 000 cette année", confirme Benjamin Cohen, qui préfère garder le montant du chiffre d’affaires de sa société secret.
Une nouvelle usine et 10 millions d'euros d’investissement
Pour accompagner cette croissance, la jeune entreprise a emménagé en début d’année à Caluire-et-Cuire, "dans une nouvelle usine 10 fois plus grande que notre petit atelier", précise le cofondateur. Elle y a installé sa chaîne de production avec la ferme intention d’atteindre "150 000 à 180 000 unités en 2022". Une première étape avant une montée en puissance qui s’annonce prometteuse.
Sur les 5 prochaines années, les deux codirigeants projettent d’investir 10 millions d’euros pour augmenter leurs capacités de production et développer leur business. "Nous prévoyons d’installer une seconde ligne de production sous 12 à 18 mois et une troisième sous trois à quatre ans. L’objectif étant d’arriver à produire un million d’unités par an à cinq ans", confie Benjamin Cohen.
Avec les produits annexes, eux aussi produits en France (dentifrice en tube, à croquer, fil dentaire en plastique recyclable, etc.), Y-Brush projette d’atteindre à cette date les "40 millions d’euros de chiffre d’affaires".
Cap sur les réseaux d’enseignes high-tech et les pharmacies
Pour y parvenir, la start-up lyonnaise mise sur le développement de son réseau de distribution. "Nous avons démarré par la vente en ligne sur notre site web mais notre stratégie est aujourd’hui omnicanal. Nous sommes désormais présents sur Amazon, Fnac-Darty et Boulanger en ligne et dans quelques semaines dans leurs boutiques physiques", explique Benjamin Cohen.
Si Y-Brush vise dans un premier temps les réseaux d’enseignes high-tech, la jeune entreprise pourrait rapidement faire son apparition dans les pharmacies et parapharmacies. "Nous sommes actuellement en phase de test dans les pharmacies", confie le dirigeant, qui entend appliquer la même stratégie de développement à l’international. "D’abord la vente en ligne, ensuite les réseaux d’enseignes high-tech et les pharmacies et parapharmacies", résume Benjamin Cohen.
Présent dans plus de 50 pays via la vente en ligne, Y-Brush réalise déjà 30 % de son chiffre d’affaires à l’international et projette de "dépasser les 50 % à 5 ans". Une ambition qui devrait permettre à Y-Brush de changer de taille avec un effectif qui pourrait atteindre "120 à 150 salariés".
