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Verelec Technologie veut faire rayonner ses radiateurs en verre
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Verelec Technologie veut faire rayonner ses radiateurs en verre

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Créée en 2002, la société iséroise Verelec Technologie a longtemps attendu avant de lancer le développement commercial de ses radiateurs rayonnants fabriqués à partir de verre et de fer. Une innovation qui adresse aussi bien les marchés de l’habitat, de l’élevage animal que celui des restaurateurs.

Verelec Technologie fabrique des radiateurs rayonnants conçus à partir d’une technologie brevetée du CNRS associant le verre et le fer — Photo : Verelec Technologie

Verelec Technologie (CA 2019 : 500 000 € ; 9 salariés) a attendu près de vingt ans pour assumer son innovation technologique et la mettre en avant dans sa stratégie commerciale. Un "coup de fouet" impulsé par deux des trois principaux actionnaires de l’entreprise : Anne Lauvergeon, ex-présidente d’Areva et Joël Séché, président-fondateur du groupe Séché Environnement (675 M€ de CA 2020 et 4 600 salariés). Pour cette mission, ils ont choisi Olivier Terme, ancien directeur général adjoint de Pierre Martinet et ex-directeur commercial et marketing de Sony.

Basée à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (Isère), Verelec conçoit et fabrique des radiateurs innovants permettant un rayonnement supérieur aux modèles existants sur le marché. "Nous proposons des systèmes de panneaux plasma rayonnants et chauffants utilisant une technologie qui associe le verre et le fer. Nous incrustons des atomes de fer, de nickel et de chrome sur une plaque en verre", explique le président de la société, qui vante l’esthétisme de sa solution de chauffage basse consommation.

Technologie brevetée du CNRS

C’est cette technologie brevetée qui a mené à la constitution de la société il y a près de 20 ans par Jacques Menet, directeur de laboratoire au CNRS de Grenoble. "Les atomes de fer présents dans le verre font office de résistance dès lors qu’ils sont alimentés en électricité. Le verre dispose d’un très fort pouvoir d’émission des rayons infrarouges longs apportant à la fois un confort de chauffage et des économies d’énergie", souligne Olivier Terme.

Certifiée par le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (Cetiat), la performance de ces radiateurs montre un taux de rayonnement de près de 50 % vers l’avant contre moins de 30 % pour les autres modèles du marché. Côté économie d’énergie, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) montre une baisse de la consommation d’énergie de 31 % par rapport à la concurrence. "Le rayonnement ne chauffe pas l’air comme un convecteur classique mais améliore la température ressentie", précise Olivier Terme.

Olivier Terme a pris les rênes de Verelec technologie en mars 2020 pour insuffler un nouveau souffle commercial — Photo : Clement CHOULOT

Habitat résidentiel et élevage d’animaux

Des performances intéressantes alors que la réglementation environnementale RE 2020, entrée en vigueur cette année, impose de nouvelles contraintes pour les habitats neufs. Le logement neuf est d’ailleurs le premier marché de la société (70 % du CA) pour un produit situé dans le haut de gamme (de 450 à 1 500 € selon la puissance).

Mais Verelec technologie est aussi positionnée sur d’autres marchés porteurs. "Nous travaillons par exemple avec les élevages d’animaux. En Bretagne nous remplaçons les lampes infrarouges classiques dans des élevages porcins", note le dirigeant. 25 % de l’activité est aujourd’hui réalisée sur ce segment qui se positionne comme un futur marché porteur (16 00 exploitations en France).

Si la société teste ses panneaux rayonnants dans les serres agricoles en partenariat avec le groupe Eiffage Énergie Systèmes, l’entreprise décline aussi sa technologie, côté cuisine, en plaque de maintien à température pour les restaurateurs. "Le contexte de la profession est compliqué par le Covid mais nous nouons des contacts intéressants pour l’avenir", juge-t-il.

Avec une capacité de production de 80 000 pièces par an, Verelec Technologie cherche d’abord un partenaire financier pour lever entre un et deux millions d’euros cet été. "Cela nous permettra de financer notre besoin en fonds de roulement et d’optimiser la production", espère Olivier Terme.

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