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Verelec veut rayonner chez les bailleurs privés
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Verelec veut rayonner chez les bailleurs privés

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Développée par le CNRS de Grenoble et rachetée par l'actuel président Frédéric Joubert, l'entreprise Verelec, qui met au point des radiateurs plasma rayonnants économes en énergie, cherche des solutions pour se déployer commercialement. L'une de ces cibles : les bailleurs privés.

Frédéric Joubert, président du fabricant isérois de radiateurs plasma innovants Verelec, table sur un doublement du chiffre d’affaires tous les ans et le recrutement de 30 à 40 personnes à court terme — Photo : Verelec

Verelec commercialise une technologie unique au monde : des radiateurs plasma rayonnants qui chauffent par "infrarouge long", procurant le confort d'une chaleur identique à celle d'un poêle à bois.
Cette technologie a originellement été développée par le CNRS de Grenoble puis rachetée par Frédéric Joubert, actuel président de l’entreprise implantée à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs (Isère).

Connectés, ressemblant à un miroir, ces radiateurs permettent d’améliorer le confort thermique tout en réduisant la consommation électrique et en délestant le réseau aux heures les plus critiques. "Si on s'en sert bien, on parvient à 30 % d'économie", indique Frédéric Joubert, qui concentre désormais ses forces sur la vente. "Nous sommes actuellement face à une problématique de déploiement commercial."

Vers 5 à 10 % du marché des radiateurs

Grâce au prix accordé par le Club régional de la transition énergétique, Verelec peut acquérir une notoriété qui aujourd’hui lui fait défaut et bénéficier d’appuis stratégiques, à l’image du soutien de Réseau de transport d’électricité (RTE) et de la Caisse des dépôts. "Depuis 2002, nous commercialisons nos produits auprès du grand public via des petits réseaux de distribution que nous voulons désormais élargir", explique Frédéric Joubert. "Nous travaillons surtout avec les bailleurs sociaux pour renouveler les chauffages "grille-pain", mais nous nous tournons désormais vers les bailleurs privés. L’objectif est de représenter, à terme, 5 à 10 % du marché des radiateurs en France." La force de Verelec s’appuie non seulement sur une technologie plasma qu’elle seule détient, mais aussi sur la durabilité des radiateurs, non obsolètes au bout de 10 à 15 ans, contrairement à la plupart de ses concurrents.

Collaboration commerciale avec Schneider Electric

Les atouts de Verelec sont tels que la croissance de l’entreprise fait un bond. "Le chiffre d’affaires était de 1 million d’euros en 2018 et nous visons son doublement tous les ans avec des perspectives de recrutement de 30 à 40 personnes à court terme", détaille Frédéric Joubert. La PME a déjà réalisé deux levées de fonds : la première en 2015 afin de rassembler un outil industriel "éparpillé" - pour reprendre le terme du président - et la deuxième en 2018 afin de "faire rentrer des actionnaires de référence dans le domaine de l’énergie", à l’image du fonds ALP de l’ancienne patronne d'Areva Anne Lauvergeon et du groupe mayennais Séché Environnement.

"Nous n’avons pas souhaité faire appel à des financiers mais uniquement à des entrepreneurs qui ont musclé notre tour de table et nous ont ouvert des portes à haut niveau", explique Frédéric Joubert. De plus, Verelec se fournit chez Schneider Electric pour toute la partie connectivité, ce qui lui permettra de débuter une collaboration commerciale dès le début de cette année à l’échelon national. En l’absence de concurrence sur la technologie plasma et grâce à l’incitation croissante à la transition énergétique, Verelec peut espérer gagner de belles parts de marché non seulement en France, mais aussi sur le territoire européen.

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