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VapéRail ambitionne de tripler son chiffre d’affaires grâce au rail durable
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VapéRail ambitionne de tripler son chiffre d’affaires grâce au rail durable

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Industriel de l’infrastructure ferroviaire basé à Oyonnax (Ain), VapéRail développe un projet de réduction de l’empreinte environnementale des voies ferrées baptisé EcoTrack. Cette nouvelle filière d’économie circulaire entrera en phase de production en janvier 2024.

VapéRail innove pour contribuer à la transition bas carbone du secteur ferroviaire — Photo : Freepik/O. Ryzhkov

Avec ses 18 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, VapéRail fait figure de petit Poucet sur le marché du rail. L’entreprise qui développe des solutions dédiées à la voie ferrée depuis 40 ans (systèmes de fixation, équipements de maintenance, environnement des voies urbaines, objets de maintenance connectés…), a été rachetée par Stéphane Brunet en 2019 et s’est rapidement tournée vers l’écoresponsabilité. "Les infrastructures ferroviaires sont constituées de composants à l’impact carbone très élevé, entre les traverses en béton, les rails en acier et diverses pièces en plastique", évoque le PDG de l’entreprise aindinoise. "La voie ferrée de demain doit être impérativement durable." Pour éviter le renouvellement total de l’infrastructure lorsqu’un seul de ses composants est jugé défaillant, Stéphane Brunet a imaginé une solution alternative : utiliser les outils de maintenance connectée de VapéRail pour évaluer l’état des composants de la voie ferrée et, ainsi, rallonger leur durée de vie ou les recycler. Baptisé EcoTrack et pionnier en matière de transition bas carbone du secteur ferroviaire, le projet est actuellement entré dans la phase d’ingénierie qui devrait s’achever cet été avant le lancement des investissements en septembre, puis la mise en production début 2024.

Un projet ambitieux et porteur

Partiellement financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) des Hauts-de-France, EcoTrack bénéficie également du soutien de Croissance Rail, fonds dédié à la filière ferroviaire et géré par Bpifrance. La phase d’ingénierie du projet a fait l’objet de 4 millions d’euros d’investissement, montant auquel s’ajouteront de nouvelles sommes "dont le montant dépendra des travaux d’ingénierie en cours", précise Stéphane Brunet. En proposant une offre différente, VapéRail espère conquérir 10 % de parts de marché d’ici trois ans et, ainsi, tripler son chiffre d’affaires. Un objectif ambitieux qui s’accompagnera évidemment d’un développement de l’entreprise avec, en ligne de mire, des embauches. "Nous cherchons d’ores et déjà du personnel dans l’Ain, sur la partie ingénierie, puis nous recruterons pour notre usine de traitement des Hauts-de-France", précise le PDG de VapéRail.

Une telle croissance semble d’autant plus réaliste que la promesse d’EcoTrack est alléchante à l’heure où l’environnement est une préoccupation majeure dans tous les secteurs d’activité. "Nous sommes garants d’une réduction minimale de 30 % de l’impact carbone d’une voie ferrée et, pour un certain nombre de cas, nous pouvons même diviser par deux, trois, voire dix l’impact CO2", indique Stéphane Brunet. Preuve s’il en est de la pertinence du projet EcoTrack et de l’intérêt que les acteurs du secteur lui portent : du 28 au 30 mars, au Salon international de l’industrie ferroviaire en France (SIFER) à Lille, VapéRail sera présente aux côtés de SNCF Réseaux pour évoquer les solutions d’économie circulaire du secteur. Une vitrine qui pourrait bien donner un coup d’accélérateur à ce projet disruptif.

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