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Seeb Automation lance une machine qui va révolutionner les pneumatiques
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Seeb Automation lance une machine qui va révolutionner les pneumatiques

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Le fabricant d'équipements industriels vient de mettre au point une machine capable de coller des bandes de mousses à l'intérieur des pneus. Explications.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Spécialisée dans l'étude et la réalisation de biens d'équipements industriels à forte dominante robotique, la société Seeb Automation vient de mettre au point une toute nouvelle machine, qui veut révolutionner le marché des pneumatiques. Positionnée sur ce marché depuis 1996 et la reprise d'une licence d'exploitation au groupe Michelin concernant un procédé de montage de pneus dit « mise en place de talons », Seeb Automation s'est rapprochée en 2011 d'un fabricant Belge de mousses et d'un fabricant allemand de colles.

L'objectif ? Développer un procédé industriel permettant de coller des bandes de mousses à l'intérieur des pneus pour réduire leur impact sonore lors du contact avec la route. « Cette idée est survenue à la suite de l'annonce d'une nouvelle réglementation européenne visant à réduire les nuisances sonores des véhicules roulants. Réglementation qui depuis est entrée en vigueur », précise Paul Badaroux, directeur général de Seeb Automation.

Un million d'euros d'investissement R & D

Six ans plus tard et après avoir investi 1 million d'euros en R&D, la machine capable d'industrialiser un geste réalisé jusqu'à présent manuellement et « réservé à quelques véhicules haut de gamme allemands » est aujourd'hui opérationnelle. « Tous les manufacturiers sont venus dans nos locaux à Saint-Priest-en-Jarez pour tester notre démonstrateur. Nous avons fait une étude de marché avec eux qui a permis d'établir le besoin sous trois ans à 1,5 million de pneus par mois. Ce qui représente une trentaine de machines », expose Paul Badaroux. Prudent, le directeur général de Seeb Automation n'entend pas s'adjuger l'intégralité du marché. « Compte tenu du fait que nous sommes les premiers à avoir mis au point une telle machine, nous espérons récupérer 30 % du marché sur les trois prochaines années. Cela représente troid machines par an. Si nous y parvenons, cela nous permettra de passer de 7 à 10 millions d'euros de chiffre d'affaires », conclut le dirigeant.

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