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Plan de relance : la Loire lance sa course au milliard
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Plan de relance : la Loire lance sa course au milliard

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Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a promis 100 milliards d’euros aux entreprises. Conscients que les premiers arrivés sont souvent les premiers servis, les acteurs économiques ligériens s’organisent pour obtenir leur part du gâteau.

— Photo : Gilles Cayuela - Le Journal des Entreprises

Retrouver d’ici à 2022 le même niveau d’activité qu’en 2019 et préparer la France à l’horizon 2030… Telle est l’ambition du plan de relance du gouvernement et des 100 milliards d’euros qui vont irriguer l’économie française sur les deux prochaines années. "Il y a 100 départements en France et un gâteau de 100 milliards d’euros. L’enjeu pour la Loire va être d’aller chercher au moins un milliard. Et il va falloir le faire rapidement car, comme nous l’a clairement fait comprendre la préfète, les premiers arrivés seront les premiers servis", explique Philippe Rascle, le président de l’UIMM Loire.

Les acteurs économiques mobilisés

Pour aller chercher ce milliard, les différents acteurs économiques ligériens (chambres consulaires, préfecture, Urssaf, Direccte, syndicats patronaux et branches professionnelles, Banque de France, etc.) se sont mis en ordre de bataille. "Nous nous sommes réunis dans le cadre du Codefi (Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises, NDLR) pour construire l’organisation et la mise en œuvre du plan de relance dans la Loire. Avec une volonté : identifier et faire remonter très rapidement les projets des entreprises pour leur permettre de profiter au mieux des opportunités offertes", explique la directrice départementale de la Banque de France dans la Loire, Christine Gord.

Des opportunités que les plus petites entreprises risquent d’avoir du mal à saisir. "Toutes les entreprises vont bénéficier de la baisse des impôts de production. Pour le reste, elles vont devoir répondre à des appels d’offres et monter des dossiers pour obtenir des aides publiques. Et malheureusement, beaucoup de PME n’ont pas l’habitude et les moyens en interne pour aller chercher des subventions", explique Philippe Rascle.

D’autant que les entreprises devoir pousser différentes portes. "Certaines aides vont être gérées par la Direccte, certaines par Bpifrance, l’Ademe, voire la Région qui va venir abonder le plan de relance. Il va donc falloir les accompagner et les orienter vers les bons interlocuteurs car il n’y a pas de guichet unique", développe le président de l’UIMM Loire.

La CCI pour porte d’entrée

Dans la Loire, à défaut d’avoir un guichet unique, les acteurs se sont entendus sur la mise en place d’une porte d’entrée : la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne. "Les chambres consulaires ont été mobilisées par l’État pour informer les industriels. Chez nous, ce dispositif d’information sera raccroché à la plateforme Care lancée au tout début de la crise sanitaire", explique Irène Breuil, présidente de la délégation stéphanoise de la chambre consulaire.

Les entreprises pourront notamment y retrouver toutes les mesures portant sur le volet compétitivité du plan de relance. "Le gouvernement nous a par ailleurs demandé de contacter 800 entreprises de 6 à 250 salariés pour faire remonter leurs éventuels projets. Au-delà de 250 salariés, c’est la Direccte qui fait l’exercice. Et à ce jour, nous avons déjà interrogé plus de 530 entreprises", précise Irène Breuil.

De son côté, l’UIMM a d’ores et déjà prévu d’informer ses adhérents sur les opportunités offertes par le plan de relance et surtout de les "aider à monter leurs dossiers via de vraies prestations". L’objectif final étant d’arriver groupé et en tête dans la course au milliard.

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