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L'imprimerie Reboul prépare l'avenir avec un nouveau parc machines
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L'imprimerie Reboul prépare l'avenir avec un nouveau parc machines

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Dirigée par les frères Vincent et Olivier Reboul, l'imprimerie stéphanoise éponyme vient de renouveler son parc de machines offset et numérique. Des investissements qui devraient permettre de pérenniser la PME familiale.

Olivier Reboul et son frère Vincent, codirigents de l'imprimerie stéphanoise éponyme, ont investi 1,5 million d'euros dans une nouvelle presse offset — Photo : Jacky Mazein

Investir ou périr… Face à un choix qui n’en est pas vraiment un, l’imprimerie stéphanoise Reboul, marquée par la récente liquidation de son confrère Loire Offset Titoulet, a naturellement décidé d’investir massivement dans le renouvellement de son parc de machines. « Ces dernières années, le marché a été marqué par la rétractation des volumes. Pour continuer à exister et nous projeter dans l’avenir, nous nous devions d’investir pour améliorer notre productivité et notre rentabilité, seules garantes de la pérennité de notre entreprise », justifie Vincent Reboul, codirigeant avec son frère Olivier de la PME familiale (30 salariés ; 4 M€ de CA).

Une compétitivité retrouvée

C’est désormais chose faite avec la mise en service depuis mi-avril d’une nouvelle presse offset Heidelberg CX 102-5. Un bijou de technologie, payé 1,5 million d’euros, qui « vient remplacer les deux presses offset vieillissantes et avec lequel nous allons faire la même quantité de travail. Et encore, nous aurons de la marge pour augmenter les volumes », précise Vincent Reboul. En effet, le dirigeant prévoit d’augmenter sa charge « de l’ordre de 15 à 20 % » tout en réduisant de manière drastique ce que les imprimeurs appellent la passe (feuilles d’impression qui permettent de régler la machine).

« Quand pour certains travaux vous avez une passe identique au nombre de feuilles à imprimer, c’est compliqué d’être rentable. Mais quand pour imprimer 200 bonnes feuilles, vous n’avez plus besoin que de 70 feuilles pour vous caler, vous retrouver instantanément de la compétitivité », illustre Vincent Reboul. L’imprimerie espère ainsi conquérir de nouveaux marchés qui lui échappaient jusqu’alors. « Nous allons pouvoir nous positionner sur l’impression d’affiches en petites séries, des dépliants en petite quantité ou encore des livres à faible tirage », se réjouit le codirigeant.

De nouveaux marchés en perspective

Comme la nouvelle presse Heidelberg imprime beaucoup plus vite – « 16 500 feuilles/heure contre en moyenne 11 500 feuilles/heure pour nos anciennes machines » –, l’imprimeur stéphanois va également pouvoir se positionner sur de plus gros projets, où la rapidité d’impression joue un rôle clé. « Finalement, nous allons élargir notre champ d’action avec, d’un côté, des dossiers plus petits et, de l’autre, des plus grandes séries. Nos clients actuels vont aussi pouvoir nous challenger sur des choses pour lesquelles ils ne nous consultaient pas », développe le dirigeant, qui ambitionne une croissance de 5 % de son chiffre d’affaires en 2020.

Croissance qui passera aussi par l’impression numérique puisque l’imprimerie a aussi investi dans l’arrivée d’une presse Heidelberg Versafire, équipée d’un cinquième groupe d’impression. « Avec cette machine, nous élargissons notre offre numérique. Nous pourrons désormais faire du blanc couvrant sur des papiers foncés avant l’impression en quadri ou réaliser un vernis sélectif, voire proposer une couleur complémentaire fluo jaune ou rose, et également rajouter une impression de rouge invisible pour sécuriser des documents ». Une montée en gamme qui devrait lui ouvrir de nouveaux débouchés.

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