La Région Auvergne Rhône-Alpes veut pousser l’intelligence artificielle dans les PME
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La Région Auvergne Rhône-Alpes veut pousser l’intelligence artificielle dans les PME

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À l'occasion de l'Assemblée plénière du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes qui s'est déroulée mi-octobre, l'exécutif a précisé sa stratégie régionale en faveur de l'intelligence artificielle. Outre la formation et la sensibilisation aux enjeux, les élus souhaitent renforcer les relations entre la recherche et les industriels pour que les PME se saisissent davantage de cette technologie.

La région Auvergne Rhône-Alpes ambitionne d'être un des cinq territoires leaders en Europe en matière d’intelligence artificielle — Photo : Pixabay - CC0

« Faire de la région Auvergne Rhône-Alpes un des cinq territoires leaders en Europe en matière d’intelligence artificielle. ». Tel est l’objectif du Conseil régional, qui a présenté mi-octobre son plan stratégique en la matière. Porté par Yannick Nauder, vice-président délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation, et par Annabel André, vice-présidente à l’économie, ce plan se décline en onze axes de travail afin de poursuivre la structuration de l’écosystème régional autour des centres de recherche, des forces académiques et des entreprises leaders du territoire.

Soitec et STMicroelectronics en pointe

Objectif : amener les PME à se saisir des innovations technologiques apportées par l’intelligence artificielle (IA). Et profiter des renégociations autour des financements européens (Feder) et du prochain Contrat Plan État-Région pour la période 2021-2027. « Notre région a la chance de disposer de centres de recherche en pointe sur ce sujet comme le CEA de Grenoble ou le CNRS, et d’acteurs économiques puissants à l’image de Soitec et STMicroelectronics », dévoile Yannick Nauder.

En 2017, la Région avait voté un budget de 53 millions d’euros dans le cadre du programme Nano 2022 destiné à favoriser les conditions d’une souveraineté technologique régionale et faciliter la création d’emplois dans la R & D autour de l’IA. Récemment, elle a signé une convention de 20 millions d’euros avec le CEA pour proposer trois dispositifs de financement dédiés à l’innovation dans les PME : EasyTech (phase de développement), EasyPOC (preuve de concept) et EasyIndus (phase d’industrialisation).

Mettre le pied à l’étrier des PME

Des domaines d’applications expérimentales sont en ligne de mire, dans le numérique, l’environnement, la sécurité mais aussi l’industrie du futur, la santé et l’énergie. « Nous devons permettre aux PME de faire un saut en R & D sans qu’elles ne prennent de risques », précise Yannick Nauder. Plusieurs dispositifs sont d’ailleurs prévus, comme un appel à projets doté de 15 millions d'euros, la création d’un réseau autour de l’IA, des formations ainsi qu’une sensibilisation des chefs d’entreprise mais aussi du grand public à l’IA.

L’enjeu pourrait en valoir la chandelle. « Nous peaufinons notre feuille de route aujourd’hui afin de pouvoir tirer notre épingle du jeu lorsque les quelque 800 millions d’euros de l’enveloppe européenne seront disponibles au premier semestre 2021 », souligne le vice-président.

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