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CardioParc lève 10 millions d’euros pour étendre son réseau en France
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CardioParc lève 10 millions d’euros pour étendre son réseau en France

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En pleine croissance, le réseau lyonnais de centres de cardiologie CardioParc veut tisser sa toile dans tout l’Hexagone avec l’objectif d’atteindre 50 implantations d’ici 2027. Il vient de lever 10 millions d’euros pour accélérer son développement.

Le docteur Fadi Jamal est le fondateur du réseau CardioParc — Photo : DR

CardioParc (environ 4,50 M€ de CA en 2023 ; 50 salariés et 20 cardiologues), réseau de centres de cardiologie, annonce une 4e levée de fonds de 10 millions d’euros auprès du fonds à impact Citizen Capital et de la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts) qui deviennent ses actionnaires minoritaires de référence. La majorité du capital reste entre les mains du fondateur le cardiologue Fadi Jamal et ses deux associés historiques.

Ce nouveau financement permettra à CardioParc, dont le siège est implanté à Saint-Genis-Laval (Rhône), de poursuivre le déploiement de ses centres de proximité qui répondent à une demande de soins grandissante en France. Le groupe se fixe pour ambition de servir les besoins en cardiologie générale de plus de 500 000 patients à horizon 2027, en constituant un réseau d’une cinquantaine de centres en France.

L’idée ? Apporter une offre de soins complémentaire pour pallier le manque de cabinets de cardiologie de ville. "C’est une tâche immense qui répond à la nécessité de faciliter l’accès aux soins dans un contexte où les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un cardiologue de ville se comptent en mois", indique le docteur Fadi Jamal, président de CardioParc.

10 nouveaux centres d’ici 2026

Fondée en 2019, CardioParc a déjà ouvert 10 centres en Auvergne-Rhône-Alpes et suivi 80 000 patients depuis sa création en 2023. Elle compte en implanter au moins 10 nouveaux d’ici 2026, dont au moins 4 en Auvergne-Rhône-Alpes cette année notamment en Haute-Loire, en Haute-Savoie et dans la Loire. "Nous privilégions des implantations dans les territoires périurbains et ruraux", ajoute-t-il. La région a d’ailleurs soutenu ses investissements pour ses centres isérois de Moirans en 2021 et de Salaise-sur-Sanne cette année pour un montant total de subventions s’élevant à 450 000 euros. La présence de son nouvel actionnaire, la Banque des Territoires, devrait aussi faciliter sa quête d’implantations auprès des collectivités territoriales…

Le réseau compte également s’étendre en dehors des frontières régionales, avec des projets en Nouvelle-Aquitaine et dans le sud de l’île de France. Chaque nouvelle ouverture représente un investissement moyen de 500 000 euros, parfois moins pour les structures de taille plus modeste en milieu rural. Et c’est sans compter les 2 millions d’euros dédiés au développement d’outils numériques mutualisés qui permettent aux patients et généralistes d’accéder, via le site maison, aux dossiers médicaux 24 heures/24.

Le défi du recrutement

L’entreprise veut recruter une douzaine de médecins en 2024. À ce jour, la moitié des recrutements se fait via des candidatures spontanées, des jeunes médecins ou… retraités souhaitant travailler à temps partiel. Mais cela ne suffit pas. Pour renforcer son attractivité, CardioParc a instauré la semaine de 4 jours pour ses cardiologues, qui perçoivent de 9 000 à 10 000 euros pour ce temps de travail. "Nous avons beaucoup réfléchi sur l’organisation autour du parcours patient pour qu’elle soit efficace tout en restant humaine pour le patient et porteuse de sens pour les médecins", précise-t-il. Le salaire, les conditions de travail, la formation, autant d’atouts que la communication de l’entreprise, largement mise au service des ressources humaines, utilise pour séduire les spécialistes dans les congrès médicaux et via les réseaux sociaux.

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