Les entreprises du secteur du bâtiment enregistrent actuellement des carnets de commandes pouvant aller, pour certaines, jusqu’à un an, voire plus. Mais le secteur n’en est pas pour autant rassuré.
En cette période de reprise, le recrutement est particulièrement compliqué, rendu encore plus difficile par une tension généralisée dans de nombreux secteurs d’activité : " Cette difficulté de recrutement ne date pas d’aujourd’hui mais elle s’est encore amplifiée ", témoigne Yannis Borjon-Piron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) de Maine-et-Loire, à laquelle adhèrent 450 entreprises du département, représentant environ 6 500 salariés.
À ce problème de main-d’œuvre s’ajoute celui de la pénurie de matériaux, apparue fin 2020 en premier lieu avec l’acier, et qui concerne aussi désormais le bois et d’autres matières. " Cette pénurie impacte tous les corps d’état, ajoute Yannis Borjon-Piron. Si un charpentier ne peut pas travailler, derrière lui ce sont l’entreprise de couverture et celle qui effectue les travaux d’intérieur qui sont à l’arrêt. Cela signifie du chômage partiel et du retard dans les chantiers. "
D’autant que cette pénurie s’accompagne d’une hausse conséquente du prix des matériaux, qu’il est difficile pour les entreprises, dont les marges sont déjà peu élevées, de répercuter auprès de leurs clients.
Retrouvez l’interview de Yannis Borjon-Piron, président de la FFB de Maine-et-Loire, dans l’émission Le Journal des Entreprises, sur RCF.