Les créateurs
Anciens salariés d’une filiale du Centre national d’études spatiales (Cnes), Guillaume Valladeau et Jean-Christophe Poisson ont créé Vortex.io en avril 2019. Leur idée : adapter des technologies de télédétection de l’industrie spatiale à la surveillance des cours d’eau. Incubée à la Greentech Innovation et à l’ESA BIC Sud France, la start-up est récompensée fin 2020 par le Prix Galaxie, qui fédère les acteurs de l’industrie spatiale en Occitanie. Elle est aussi lauréate du concours d’innovation i-Nov porté par l’Ademe sur la thématique "Adaptation des territoires au changement climatique et métrologie des expositions environnementales".
Le concept
Vortex a mis au point une microstation qui intègre un laser capable de mesurer au centimètre près la hauteur d’une rivière : doté d’une transmission GSM, le boîtier peut envoyer en temps réel les informations à une plateforme web. La start-up a développé en parallèle une plateforme de monitoring, les données pouvant aussi être envoyées sur les outils d’analyse dont disposeraient déjà les clients. La solution peut aussi intégrer des drones pour compléter les informations de télédétection par la prise de photos : une fonctionnalité utile en cas de menace imminente d’inondation. Le modèle économique repose sur un abonnement à prix fixe, les équipes de la start-up (10 collaborateurs) assurant la mise en route, le paramétrage et l’entretien de la micro-station, ainsi que le traitement et la fourniture des paramètres hydrologiques en temps réel.
Vortex entend faire la différence par ses coûts accessibles : l’installation de sa microstation ne nécessite pas de travaux d’infrastructure, d’où un coût présenté comme six à sept fois moins élevé que les instrumentations traditionnelles.
Les perspectives
Après avoir installé sur fonds propres une cinquantaine de ses boîtiers sur des cours d’eau d’Occitanie, Vortex espère convaincre les gouvernements et les acteurs publics (collectivités, agences de l’eau et syndicats de bassin) de l’efficacité de sa solution. La start-up a lancé en parallèle une levée de fonds de 750 000 euros pour accélérer son développement. L’ambition est d’installer par moins de 6 000 microstations d’ici la fin 2022 : quasiment la moitié des besoins estimés à 13 000 cours d’eau contributeurs au risque inondation en France.
