Le groupe de cliniques et hôpitaux privés rennais Vivalto Santé (20 000 salariés, 6 000 praticiens, 2,2 Md€ de CA en 2022) accentue sa conquête de l’international. C’est une ambition qui avait pris corps en 2022 avec le travail de la nouvelle gouvernance. Cela est en train de s’accentuer.
Plus de 100 établissements
Lors d’un point presse sur sa stratégie, l’entreprise bretonne a ainsi fait savoir qu’elle avait franchi le seuil des 100 cliniques et hôpitaux privés en France et Europe. Le groupe compte la majorité de ses sites en France (53), dans tout l’Hexagone. Une position qui s’est raffermie avec l’intégration de trois nouveaux établissements en Indre-et-Loire et dans la Sarthe au début de l’année 2024, grâce au soutien de ses médecins actionnaires. Mais Vivalto Santé développe aussi son savoir-faire dans cinq autres pays européens, derrière d’autres marques du groupe. Le rennais est ainsi présent en Europe du Sud, au Portugal (15 sites) et en Espagne (12 sites). C’est le cas aussi en Europe de l’Est (14 sites en Slovaquie et 3 en République tchèque). Ou en Suisse, dans la région de Montreux (3 sites). "Notre priorité, c’est d’aller au plus près des patients. On veut renforcer l’accès aux soins et aider le personnel pour organiser des prises en charge plus sécurisées et qualitatives. Ça fait partie de nos fondamentaux", prévient François-Bruno Le Bot, médecin administrateur de Vivalto Santé et membre du conseil de surveillance. L’intention est là depuis le CHP de Saint-Grégoire en région rennaise (où l’aventure Vivalto Santé a démarré en 2009, NDLR), jusqu’au Portugal, où l’entreprise cherche à densifier son offre. Les enjeux sont notamment d’intégrer de nouvelles activités autour du dentaire et de la biologie. "Nous sommes un acteur majeur de l’hospitalisation privée en Europe, ce qui représente 2,7 millions de patients aujourd’hui. On va de la consultation de base à la chirurgie très complexe en neurologie ou en cardiologie", développe Nicolas Carrié, qui dirige la coordination internationale du groupe.
Coordination européenne
Le groupe rennais apprend beaucoup de ses partenaires européens. C’est le cas en Espagne, où une intelligence artificielle (dénommée Lola) aide les équipes médicales à assurer le suivi des patients à domicile. L’assistant numérique de Lusíadas, "Lusi", au Portugal, est une autre réussite : il a reçu un prix européen de l’innovation dans le domaine de la santé. Cet assistant virtuel, vocal et textuel, a déjà "parlé" avec deux millions de personnes. Il permet de prendre des rendez-vous et d’obtenir des informations sur les services de santé et les accords d’assurance existants. "Aujourd’hui, on peut dire qu’on a un haut niveau de maturité dans l’ensemble de nos pays", prévient Nicolas Carrié.
Pour avancer de manière coordonnée au niveau européen (notamment sur la digitalisation dans les établissements), Vivalto Santé a créé une direction de la transformation en début d’année. Plusieurs chantiers transverses ont démarré. Vivalto Santé cite la lutte contre la cybercriminalité. Une coordination européenne sur les achats sur le biomédical est aussi en bonne voie. Ces achats représentent un budget annuel de 500 millions d’euros pour le groupe.
